.
Les « gros » mots
.
Qu’est-ce qu’un « gros » mot? En réalité, un mot qui – sauf, probablement, dans le sens de « grossier » – n’a rien de gros mais tout de bas. Un « gros mot » est un mot grossier.
Une possible définition est, par exemple, celle-ci: « Un « gros mot » est une expression jugée crue, offensante et obscène, qui va à l’encontre de la politesse et de la bienséance. ». Une autre possible définition est celle-ci: « Un gros mot est un mot cru, incorrect, indélicat, obscène, scatologique, qui offense la pudeur, la morale, les principes de la politesse. ».
Un gros mot est donc quelque chose de bas et d’avilissant, tant pour celui qui le profère que pour celui qui en est l’éventuelle cible, de même aussi que pour tous ceux qui le voient ou l’entendent, qu’ils s’en offusquent ou non. Et comme le dit le proverbe, l’effet de contagion est catastrophique: « Ce que les vieux chantaient, le gazouillent déjà les jeunes! ».
Mais qu’est-ce qui fait qu’un mot, au départ neutre, reçoit une ainsi une plus ou moins forte charge ténébreuse? Pour bien comprendre cela, il faut connaître les Lois de la Création.
D’abord, il faut savoir que, selon les Lois de la Création, les ténèbres sont tenues de s’exprimer selon un genre qui n’appartient qu’à elles. Certes, les ténèbres peuvent essayer de singer la Lumière, mais la caricature ne fera jamais illusion au point de prendre la place du Modèle.
Considérons l’un des « gros mots » (possiblement aussi appelés « jurons ») actuellement les plus courants en français, le mot « putain ». Sa charge négative est aujourd’hui très forte, par que le mot est relié à une immense égrégore manifestement ténébreuse. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
Pour s’en rendre compte, il suffit, en effet, de considérer son étymologie. Ce mot vient du verbe latin « puto, putas, putare, putaui, putatum », qui signifie: «je pense». Que le nom désignant la fille – ou la femme – à laquelle «je pense» soit devenue synonyme de «prostituée» en dit long sur la nature et la valeur des pensées de celui qui y pense!!!
Tout réside donc dans la pensée. La pensée est pure ou impure. Une pensée pure correspond à une relation corporelle inspirée par le véritable amour de l’âme. Certes, dans ce cas aussi l’instinct s’active mais ce n’est pas lui qui est la cause du rapprochement, il vient juste, sous la maîtrise de l’esprit, assurer son rôle sur le plan gros-matériel.
Le processus est donc le suivant: La vue et le contact (déjà la vue chez l’homme, et davantage le contact chez la femme) éveillent la pensée, qui, à son tour, seulement dans un deuxième temps, éveille l’instinct!
Mais sans pensée préalable l’instinct ne peut absolument pas s’activer! Prétendre le contraire c’est se leurrer soi-même ainsi que les autres!
Dans le cas d’une pensée impure l’instinct s’active sans qu’existe de véritable Amour. Il s’agit juste de satisfaire le désir du corps. Celui qui, en proie à la concupiscence, convoite charnellement une femme s’assujettit lui-même à son propre instinct, de même qu’il avilit la personne convoitée en la considérant comme un simple objet de plaisir.
Un mot signifiant « la fille à laquelle je pense » est donc devenu synonyme de « prostituée » ou de « péripatéticienne » et est ainsi ensuite devenu un gros mot, un juron.
Un tel mot possède le funeste « pouvoir » d’instantanément se connecter à une centrale de formes-pensées ténébreuse(s). Chacun qui l’utilise renforce cette centrale, de même qu’en fonction de Loi de la Rétro-action celle-ci reflue toute sa négativité vers lui. C’est ainsi que les grossiers personnages utilisant à répétition des mots grossiers s’avilissent toujours davantage et perdent ainsi progressivement leur libre vouloir.
Qu’elle en soit consciente ou non, toute personne qui se laisse aller à prononcer des mots grossiers se branche donc et, par conséquent, s’assujettit elle-même volontairement à des centrales ténébreuses et contribue à répandre les ténèbres sur sa planète et alourdir celle-ci.
Seule la Pureté allège, anoblit et embellit,
et la Pureté ne réside jamais dans la grossièreté.
Celui ou celle qui aspire à un chemin lumineux se gardera toujours de se laisser aller à dire ou écrit des mots grossiers et il ou elle combattra aussi toujours cette habitude – beaucoup plus pernicieuse que l’on pense – dans son entourage.
Toute parole prononcée par un être humain produit un effet qui crée des formes sur les plans de la matière grossière fine, des formes qui se répercutent ensuite dans tout le domaine terrestre. Une parole lumineuse produit des effets de même nature, une parole liée à de sombres centrales ne peut produire de des effets de même genre. « Les chiens ne font pas des chats! ».
Pour produire un effet bénéfique, celui ou celle qui parle doit, en outre, porter, dans son âme, les intentions les plus pures, car, en plus de l’effet produit par les mots eux-mêmes, les paroles prononcées ou écrites forment, encore en plus, ce qui vibre, simultanément avec elles, en provenance du for intérieur de celui ou celle qui parle.
Ainsi – selon la sincérité ou l’absence de sincérité du locuteur ou de la locutrice -, même sans mots grossiers, la même parole peut-elle apporter deux sortes d’effets, soit un effet bénéfique, soit un effet maléfique. C’est ainsi que de « belles paroles » peuvent ainsi servir à masquer des intentions, quant à elles, beaucoup moins belles.
C’est par le langage qu’un être humain montre de quel esprit il est l’enfant. Même l’être humain le plus simple et le plus pauvre a le devoir et la possibilité de se maîtriser dans sa manière de s’exprimer et dans son langage. Cela ne requiert de sa part qu’un sérieux vouloir et un peu de vigilance, rien de plus!
0 commentaires