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Bienheureux les pauvres en esprit
car le Royaume des Cieux est à eux!
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« Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux! ». Cette Béatitude appartenant au Sermon sur la Montagne de Jésus a souvent été mal comprise, car « pauvres en esprit » n’est certes pas la même chose que « pauvres d’esprit » ou encore que « simples d’esprits » (= « niais » ou « simplets »).
Cette Béatitude a, en effet, donné lieu à plusieurs traductions différentes, allant de «pauvres d’esprit» à «pauvres en esprit», en passant par «pauvres de cœur», «pauvres par l’esprit», etc. Une chose sûre, cela ne veut nullement dire « Heureux les imbéciles »! Il est aussi possible de trouver la mention «Pauvres en esprit» dans les Manuscrits de la mer Morte.
Il est intuitivement évident que par cette expression il ne s’agit pas de « simples d’esprit » au sens de déficients intellectuels ou de débiles mentaux, mais plutôt des humbles, de ceux qui respectent la Loi de Dieu et font preuve de vivacité spirituelle.
Pratiquée par divers ordres monastiques, la pauvreté évangélique, aussi appelée pauvreté spirituelle, – bien qu’elle ne soit pas réellement une Vertu – peut, au sens large, éventuellement être qualifiée de « Vertu évangélique ».
Elle est notamment basée sur:
- Le Septième Commandement «Tu ne dois pas voler.» (Exode XX, 15, repris en Deutéronome V, 19).
- La Béatitude «Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume de Dieu est à eux.» (Matthieu V, 3).
Certains comprennent aussi cette Parole ainsi: «Bienheureux ceux qui sont dans le besoin de l’Esprit, car c’est à eux qu’est le Royaume des Cieux». Pour notre part, nous comprenons plutôt ainsi: « Bienheureux ceux qui ont un esprit de simplicité, de sobriété, d’humilité, de modestie, bref un esprit de pauvreté.
Pour bien comprendre le sens de cette Béatitude il suffit, en effet, de comprendre que « pauvre en esprit » ne signifie nullement manquer d’esprit mais plutôt être pauvre selon l’esprit. Cela signifie simplement non pas être dépourvu de biens terrestres mais être détaché vis-à-vis des biens terrestres. Un tel détachement peut être qualifié de Simplicité naturelle.
La pauvreté – qui est juste un état de fait – n’est donc, en elle-même, nullement une vertu ou même seulement une qualité, mais la sobriété consistant à aspirer à une vie simple et modeste, à se contenter de peu, et à ne pas gaspiller, à limiter au maximum (ou au minimum, selon le point de vue) son impact sur la Nature, elle, est une réelle qualité.
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Que d’interprétations diverses pour une seule parole issue de la Lumière, seule une intuition opérante peut intercepter le vrai sens des paroles.
Merci pour ce recadrage nécessaire.