Ecole de l'art de vivre

Abonnez-vous à notre infolettre

Fil Telegram

Réseaux Sociaux

Articles récents

  1. Heureusement, l'Amour Divin est d'un Genre tellement différent de l'amour humain qu'Il voit encore des possibilités de Salut là où…

  2. Le remède était prévu, mais nous avons rejeté (assassiné) le porteur de ce remède et avec Lui tout ce qui…

  3. Très instructif comme approfondissement! Pour moi je trouve que chaque fois que je dois me retrouver en situation pareille, les…

  4. Je trouve cette histoire intéressante, ainsi que la morale. Reste juste à réussir à l'appliquer.

  5. Le Paradis Nos mots terrestres sont trop faibles pour exprimer la magnificence qui y règne et qui est l'objet de…

  6. "Je T'appartiens" Lorsque l'être humain prononce ces paroles - comme le souligne ce texte - l'authentique appartenance à Dieu ne…

.

Un vécu inoubliable

.

Roselis von Sass

.

Introduction

Dans le récit ci-dessous Roselis von Sass partage une étonnante expérience vécue, dont une partie se passe sur le plan fin-matériel. Cela répond à la question de savoir si – lorsqu’un être humain vit une expérience d’incarnation terrestre gros-matérielle, le Monde fin-matériel doit ou non lui demeurer complètement fermé. Bien que cela semble inconnu de beaucoup, c’est, en fait, le Monde fin-matériel qui porte en lui la plus grande partie de la véritable existence humaine et de la véritable activité humaine. Et il arrive parfois que, même pendant la vie gros-matérielle, s’ouvrent aussi les yeux fin-matériels

Excursion à l’intérieur du Brésil

Aujourd’hui, je veux raconter un évènement qui est arrivé au cours de l’une de nos excursions, à l’intérieur du Brésil.

A ce moment-là (…), je ne me préoccupais pas trop de sujets spirituels. Il en était de même pour mon père, avec lequel je faisais plusieurs excursions.

A cette époque, les voyages au Brésil n’étaient pas aussi faciles que maintenant. Le chemin de fer reliait la plupart des villes et localités entre elles, cependant, si nous voulions pénétrer dans la vaste région de l’intérieur du pays, nous devions nous contenter de chevaux et de mules. L’extraordinaire progrès du Brésil a pris place seulement dans les dernières décades. Aujourd’hui, il existe beaucoup de réseaux routiers, un grand nombre de voitures et chaque grande localité et même presque toutes les grandes propriétés ont leur propre aérodrome, où de petits avions peuvent facilement décoller et atterrir.

Cette excursion – d’ailleurs la dernière que j’ai faite avec mon père – nous a amenés dans la région de Minas Gerais, à une haute altitude.

Notre but final était la montagne de Cabral. Cette montagne est un plateau rocheux, riche en eau, et où l’on trouvait beaucoup de grands cristaux de roche à l’état pur. Cependant, ce n’est pas le cristal de roche qui nous a attirés mais plutôt le pied de cette montagne avec ses palmiers aux larges feuillages. De plus, nous espérions trouver l’un des plus grands cobras « sucuri », qui, selon les dires, devait se trouver sur les bords marécageux des ruisseaux. Ainsi avons-nous joyeusement entrepris le voyage.

Après un voyage en train – qui a duré quatre jours -, nous sommes arrivés à la dernière station située dans la région de Minas Gerais. Là, nous avons loué deux chevaux et deux mules à bagages et nous avons engagé un guide de la région, afin de nous montrer le chemin durant une partie du parcours. Nous avons trouvé sans difficulté les animaux, parce qu’il y en avait beaucoup dans la région, à cause des nombreux chercheurs et acheteurs d’or et de pierres précieuses.

Notre but était la vallée du plateau, qui pouvait être escaladée à cheval en une journée. Le guide nous a accompagnés jusqu’à la rivière que nous devions traverser. A ce moment-là, il nous a montré la direction à suivre afin d’arriver, avant la tombée de la nuit, à une cabane où nous devions dormir. Les indicateurs du chemin à escalader étaient des blocs de rocher de forme singulière entre lesquels nous devions passer.

Le chemin – ou mieux dit la piste -, que nous montions à cheval n’était pas très abrupt; de plus, les animaux étaient déjà habitués à monter; plus nous montions et plus les cailloux et l’eau encombraient notre chemin. Principalement l’eau, qui provenait de nombreux petits ruisseaux qui descendaient de la montagne, rendait notre marche difficile. Après une chevauchée de quelques heures, le sol est devenu tellement glissant que nous avons été obligés de faire un détour, sans pour autant perdre de vue les grands blocs rocheux qui nous servaient d’indicateurs de chemin.

Nous avons dévié vers la gauche, afin de trouver un meilleur passage. A cet endroit, nous avons chevauché à travers des broussailles basses et des arbustes à gros feuillages. Pendant environ une heure, nous sommes sortis de la zone des ruisseaux, croyant nettement voir une piste qui conduisait, de nouveau, petit à petit, à droite et vers le haut. Nous sommes montés en zig-zag. Pendant ce temps, le Soleil avait déjà atteint son point maximum et nous avons décidé de nous reposer au prochain endroit ombragé. Proches de nous, nous pouvions voir des feuillages denses et des arbres très hauts. Un bois paraissait commencer ici. Toutefois, quand nous sommes arrivés {à nous tenir} proches des arbres, nous avons vu que l’apparent bois occupait une brèche très large dans le rocher. Préoccupés, nous avons remarqué que la brèche s’étirait beaucoup vers le bas.

Désorientés, nous nous sommes regardés. Mon père a sauté du cheval et, en prenant l’animal par les rennes, est descendu au bord de la brèche, qui était très abrupte. Il devait exister, en haut, quelque part, un passage. Moi aussi je suis descendue de cheval, en suivant péniblement la même piste. Quelques «urubus» volaient en cercle au-dessus de nous et un petit couple de faucons volaient dans notre direction; probablement, ils avaient leurs petits dans la proximité.

Mon père s’est arrêté sur un rocher plat, en se disant qu’en cas de besoin nous pouvions passer la nuit ici. Moi, je me suis accroupie pour manger quelques bananes sèches et lui s’est également assis. Il faisait très chaud et, fatigués, nous avons sombré dans le sommeil.

Combien de temps avons-nous dormi?, je ne sais pas. Je me rappelle seulement que, tous les deux, nous nous sommes levés d’un bond, avec frayeur, parce qu’une pierre avait bruyamment roulé en descendant pas très loin de nous; au même moment est passé un gros lézard, à toute vitesse à côté de nous. Nous avons ri, parce que nous avions pris peur à cause d’une pierre. En regardant dans la direction d’où elle venait, nous avons vu une personne passant pas très loin de nous. Du fait qu’elle portait un grand chapeau de paille et une cape blanche semblable à un médecin, nous ne savions pas s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Les circonstances du port de ce vêtement bizarre ne nous sont arrivées à la conscience que beaucoup plus tard.

Ensuite, nous avons intentionnellement suivi à cheval cette personne, car – comme elle avançait très rapidement – cela nous a fait croire que le chemin était praticable. Nous avons rencontré, aussi, un peu plus loin, un passage étroit dans la brèche, qui se poursuivait à travers des bas feuillages. La piste était très mauvaise et, en réalité, n’en était pas une! Toutefois, nous avons suivi la personne qui poursuivait rapidement son chemin et – comme elle n’avait pas de monture – il devait y avoir une cabane à proximité.

Avec difficulté, nous nous sommes maintenus dans la direction indiquée. Les yeux me brûlaient déjà à force de regarder avec attention. Parce que je ne voulais pas perdre de vue cette personne qui disparaissait dans les broussailles. D’un seul coup, nous nous sommes trouvés face à un mur d’arbres très hauts et nous nous sommes aperçus que, malgré notre grande attention, nous avions perdu cette personne.

Hésitants, nous nous sommes arrêtés et nous avons regardé autour de nous. Peu de temps après, nous avons entendu l’aboiement d’un petit chien; heureux, nous avons forcé un passage à travers les broussailles et, rapidement, nous avons aperçu une grande bambouseraie et, à côté, une petite cabane d’argile.

Notre montre marquait déjà cinq heures de l’après-midi, donc il était urgent de trouver un abri pour la nuit. Quand nous nous sommes approchés de la cabane, un petit chien aboya et une vieille femme sortit de l’intérieur de la cabane. En nous voyant, elle est rentrée. Mon père l’a suivie pendant que moi, j’attendais, assise sur le cheval. J’étais fatiguée, à tel point que j’avais peur qu’en descendant du cheval je n’aie pas la force de remonter. Et nous ne savions pas si nous pouvions rester.

Mais, lorsque j’ai vu mon père sortir de la cabane précipitamment et un peu désorienté, j’étais déjà à terre. Il a commencé à fouiller dans les sacoches de la selle.

«La petite boîte de métal avec l’ampoule et la seringue!» s’est exclamé mon père, très agité. Alors j’ai cherché aussi. Finalement, il s’est souvenu qu’il avait gardé la petite boîte dans la poche de sa chemise. Il est retourné à l’intérieur de la cabane et j’ai voulu l’accompagner, mais il m’a demandé d’attendre dehors.

Et puis, il est de nouveau sorti en me racontant qu’un jeune homme se trouvait à l’intérieur et qu’il avait été piqué par un cobra vénéneux. L’endroit de la morsure était au-dessus de l’orteil mais la jambe était tellement enflée jusqu’au tronc du corps que l’on aurait dit une masse difforme.

 – «Nous espérons que le sérum que je lui ai injecté dans la hanche va résoudre le problème» a dit mon père, préoccupé. J’ai osé donner un coup d’œil à l’intérieur de la cabane, mais j’ai seulement vu une personne couverte et allongée par terre. La vieille femme avait sa tête sur ses genoux et à ses pieds était assis un homme également âgé. Les deux personnes âgées donnaient l’impression d’être accablées; l’on voyait qu’elles n’avaient plus d’espoir.

Je me suis assise à côté de mon père et nous avons attendu. Cela nous a surpris de ne pas voir la personne qui visiblement nous avait montré le chemin. De plus, a posteriori, ce qui a attiré notre attention, c’est qu’elle ne s’est même pas arrêtée pour nous parler, même quand nous l’avons appelée à haute voix…

Après un certain temps, mon père est revenu à l’intérieur et j’ai libéré les animaux de leurs charges en les laissant paître, parce qu’il était trop tard pour continuer à poursuivre notre excursion. De plus, nous ne savions plus où aller.

En sortant de nouveau de la cabane, mon père a dit que le jeune s’en tirerait, parce que l’enflure avait visiblement diminué. De plus, il sortait déjà un liquide séreux à l’endroit de la morsure. Le jeune était de nouveau conscient. Il s’était lavé les pieds dans un lavoir d’eau vaseuse derrière un champ de maïs, quand il avait ressenti sous le pied comme une espèce d’aiguille. En sortant de l’eau, il savait qu’il avait été piqué par un cobra. De toute son âme et dans son affliction, il avait imploré Dieu; et là la douleur avait été tellement forte qu’il n’avait plus rien ressenti. Il ne s’était donc pas aperçu de ce qui s’était passé alentour.

Plus tard, nous avons constaté que le jeune Joseph habitait en bas, dans la vallée, où ses parents avaient une écurie de chevaux dans leur propriété. Son père était décédé il y avait environ six mois et sa mère administrait la propriété avec son fils.

«Mon père était vétérinaire et aimait les animaux par dessous tout» a ajouté Joseph, en donnant des informations à mon père.

De temps en temps, il montait quelqu’un de sa famille sur le plateau, afin de connaître l’état des personnes âgées, parce que ce vieux couple avait servi pendant plusieurs années dans la propriété et les propriétaires s’étaient occupés d’eux jusqu’à ce jour. De la rivière existait un bon chemin jusqu’à la cabane et Joseph l’avait plusieurs fois emprunté à cheval.

Nous sommes restés plusieurs jours à la cabane. Nous ne sommes pas allés jusqu’au plateau proprement dit. La région autour était d’une grande beauté. A la demande de Joseph, nous l’avons accompagné, en bas, jusqu’à la maison de sa mère. C’était une personne très aimable. Avec horreur, elle a entendu parler du danger que son fils unique avait encouru. Mais, plus encore, elle était impressionnée par le sauvetage miraculeux. Remplie d’un sentiment de gratitude, elle s’est mise à genoux, remerciant Dieu de l’aide apportée à son fils. Elle était convaincue que Dieu, le Puissant, avait envoyé l’esprit du père décédé cheminer devant nous, pour que son cher fils puisse encore demeurer sur Terre.

Nous, évidemment, étions très surpris devant cette interprétation, choqués même. La personne qui courait devant nous nous semblait bien étrange à cause de la cape ondulante, mais nous ne serions jamais arrivés à penser que nous avions un décédé devant nous. D’ailleurs, en réalité, les chevaux étaient  devenus un peu nerveux, haletant de façon inhabituelle; nous pensions, cependant, qu’un animal quelconque s’était approché d’eux, ou bien une autre chose qui aurait pu leur faire peur.

Mon père a dit seulement qu’il existait plein de choses entre le Ciel et la Terre… Mais je sais qu’il ne voulait pas offenser cette dame avec une négation directe de son interprétation, c’est la raison pour laquelle il a cité ce dicton.

Quant à moi, personnellement, après une profonde réflexion, ce cas me paraissait énigmatique. Et plusieurs fois, dans les années qui ont suivi, je me suis rappelée cette excursion, bien que je n’aie jamais pu trouver d’explication logique.

Aujourd’hui, naturellement, en prenant pour base les Lois de la Création, je peux parfaitement expliquer les rapports entre ces événements.

La demande du garçon, à cause de son désespoir, était imprégnée d’une forte et pure force intuitive, en s’élevant ainsi vers une Région spirituelle de Secours d’où pouvait aussi être envoyée de l’Aide. Dans ce cas spécifique, il a été possible d’apporter de l’aide à travers son père récemment décédé, parce qu’il se trouvait encore proche de la Terre. Puis, aux êtres terrestres, plusieurs fois et toujours à nouveau, est donné du secours de la façon la plus surprenante, mais ce n’est pas possible, de façon  générale, de les observer. A mon père et à moi, pour cette fois, il nous a été possible, seulement grâce à notre état de fatigue physique, de percevoir des événements dans la matière plus fine, pendant un court laps de temps. Dans cet état seulement, il nous a été possible de voir le père de Joseph et de le suivre.

Nous pouvons supposer qu’avant que nous puissions le percevoir il avait tout fait pour nous guider dans la direction désirée.

J’ai seulement décrit cet événement parce qu’il constitue un exemple extraordinaire de la façon avec laquelle une demande d’Intuition pure peut être exaucée; cela présuppose naturellement, pour être exaucée, que celui qui demande soit convaincu de la Justice et de l’Amour de Dieu!

.
.

Voyage pittoresque au Brésil - Jean Baptiste Debret

Voyage pittoresque au Brésil – Jean Baptiste Debret

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *