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La transverbération existe-t-elle?

La transverbération existe-t-elle?

La Transverbération existe-t-elle?

Un phénomène peu courant relevant du mysticisme
La transverbération est un phénomène, très certainement réel, souvent qualifié de « mystique », peu connu, ressemblant aux stigmatisations mais différent d’elles dans la mesure où la cause n’est pas directement le karma de la personne concernée ou encore sa volonté de prendre part à la crucifixion de Jésus ou l’identification faite à Jésus crucifié, mais serait plutôt un fulgurant « amour » pour Dieu ou pour Jésus ayant pour effet, oui, de … « percer le cœur »!
Le mot « transverbération » vient du verbe latin « transverberare » qui signifie «traverser de part en part  avec une épée ou un couteau» (de «trans» «à travers», et «verberare» «battre», «frapper»). Certains dictionnaires le définissent ainsi: «blessure au cœur sans conséquences mortelles». Dans son Épitre aux Galates, l’Apôtre Paul indique se sentir – par son Amour du Christ – crucifié avec le Christ: «J’ai été crucifié avec le Christ, si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.» (Galates II, 19-20). Mystique, Paul?
Les deux sortes de stigmatisations
Comme nous l’avons déjà vu, il y a deux sortes de stigmatisations: les vraies stigmatisations – lesquelles sont aussi des avertissements adressés à l’humanité – dont la cause est karmique et les (fausses) stigmatisations (aux effets généralement plus faibles) dues à l’autosuggestion.
Les vrais stigmatisés – comme François d’Assise, Padre Pio, Therese Neumann, Marthe Robin – n’étaient ou ne sont que des êtres humains marqués, portant une culpabilité personnelle à l’égard de Jésus en tant que Fils de Dieu! Les autres cas – généralement moins spectaculaires -, parfois, peuvent survenir, du fait de l’autosuggestion, par fanatisme religieux. Même si elle est fausse, la croyance est tellement forte qu’elle finit par s’imprimer jusque dans le corps terrestre!
La transverbération laisse des marques dans le corps gros-matériel
La transverbération désigne donc le transpercement spirituel du cœur par un trait enflammé d’amour, éventuellement accompli par un Ange. Dans la tradition catholique, en fonction des écrits qualifiés de « mystiques », la «transverbération» du cœur du – ou de la – fidèle est un processus par lequel Dieu augmenterait – tout en le purifiant – l’amour dans le cœur de la personne croyante. Cet événement « mystique » laisse, tout comme des stigmates, des marques gros-matériellement visibles sur le corps de la personne ainsi atteinte.

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Le corps terrestre de la Vierge Marie s’est-il élevé avec elle dans le Ciel?

Le corps terrestre de la Vierge Marie s’est-il élevé avec elle dans le Ciel?

Le corps terrestre de la Vierge Marie s’est-il élevé avec elle dans le Ciel?

L’Assomption existe-t-elle?

Le 15 Août de chaque année, l’église catholique fête l’ « Assomption » de la Vierge Marie dans le Ciel. Le mot « Assomption » a ici sensiblement le sens de « Ascension » mais appliqué à Marie, au lieu que ce soit à Jésus.
Dans le cadre du « culte des saints » cela fait partie du culte rendu à Marie, considérée comme la « Mère de Dieu ». L’église orthodoxe promeut une croyance similaire appelée « Dormition ». Parfois, le mot « Dormition » ne désigne que la croyance dans une mort béatifique.
Cette conception d’un corps terrestre pouvant s’élever dans les Cieux est également présente dans la croyance en la résurrection charnelle de Jésus de même que, de façon générale, dans la croyance en la résurrection de la chair, croyances faisant l’objet de dogmes et également présentes dans l’église catholique.
La croyance dans l’Assomption de la Vierge est fondée non sur la Bible mais seulement sur des écrits apocryphes tardifs, comme celui du Pseudo-Jean, intitulé « Sur la mort de Marie » (remontant  au IVème siècle, voire au Vème siècle).
Selon la tradition, la Vierge, alors été âgée de cinquante-neuf ans, serait décédée onze ans après la crucifixion de Jésus. Son enveloppe charnelle aurait alors été enterrée non loin du lieu où Jésus aurait vécu son agonie, donc juste à côté du Jardin de Gethsémani, à l’Est de Jérusalem.
Son tombeau vide est toujours visible dans le lieu appelé Sépulcre de la Vierge Marie. D’autres affirment, cependant, que la Vierge serait décédée dans un lieu correspondant à l’emplacement de l’Abbaye de la Dormition, également à Jérusalem.

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La vie monastique

La vie monastique

La vie monastique

Depuis des siècles s’est épanouie la vie monastique. Dans la Chrétienté beaucoup de monastères, de couvents, d’églises, d’abbayes, d’abbatiales en témoignent. Qu’est que le monachisme?
« Le monachisme est l’état et le mode de vie de personnes qui ont prononcé des vœux religieux et font partie d’un ordre dont les membres vivent sous une règle commune, séparés du monde. Cela concerne les moines, au masculin, et les moniales, au féminin. Le mot vient du grec ancien monos qui signifie «solitaire» et plus particulièrement «célibataire». La première institution connue du monachisme est celle du bouddhisme theravada, il y a vingt-cinq siècles. Dans le bouddhisme, le monachisme est l’un des trois refuges, particulièrement propice à la méditation qui constitue le cœur de la pratique. »
En Occident se développe principalement un Monachisme chrétien. D’un point de vue spirituel – qui est toujours le nôtre -, ce qui nous intéresse ici n’est fondamentalement pas l’histoire du Monachisme, très longue et très complexe, mais plutôt d’essayer de discerner ce en quoi la vie monastique peut – encore aujourd’hui – aider ou, au contraire, contrarier le développement d’une authentique vie spirituelle…
Ce qui est bon dans la vie monastique:
– La pratique du Silence, le Grand Secret. Au sujet du Silence l’Enseignement de Siddharta Bouddha est le suivant:
« Lorsque vous en serez arrivés à ce point, alors il vous sera donné la Faculté d’aller écouter-attentivement à l’intérieur de vous-même. Du Grand vous sera alors révélé. Rien de ce que vous pensez, mais ce sera tel que l’Éternel vous le fera annoncer! Dans le Silence Il laisse Ses Serviteurs nous parler. Celui qui peut se plonger en lui-même, que ce soit dans la Méditation ou dans la Prière, entendra les Voix et saura qu’il est dès ici-bas lié à l’Au-delà. Avec cela, toutefois, il est devenu un être humain nouveau. Avec cela il aura surmonté toutes les convoitises, toute la souffrance! ».
– La mise en place d’une discipline de vie. Par exemple, « Devenir un Disciple du Christ exige une très grande … Discipline! ».
– La vie en communauté. Même si – du fait de l’aplatissement spirituel ambiant – une retraite passagère peut avoir sa pleine raison d’être, l’être humain n’est fondamentalement pas fait pour durablement vivre en solitaire. La vie en commun permet la révélation des défauts et le polissage mutuel. Un être humain seul peut faussement s’imaginer être dépourvu de défauts.
Les vœux religieux
Les vœux religieux sont des préceptes particuliers de la religion chrétienne. Pour devenir un meilleur Chrétien ou une meilleure Chrétienne, un Chrétien ou une Chrétienne peut, par un engagement public ou privé, s’engager à les suivre.
Les trois principaux vœux sont:
Le vœu de pauvreté
Certes, Jésus a dit: « Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux. ». Certes, l’attachement aux richesses matérielles terrestres n’est pas bon et peut détourner de nombreux êtres humains de leur Salut éternel, mais cela suffirait-il  pour faire de la pauvreté une vertu? La réponse est non. Le culte de la pauvreté pour elle-même peut facilement conduire à des excès comme l’ascétisme, le martyre volontaire, ou même le fanatisme religieux.
Ce que la Lumière attend des Aspirants à la Lumière ce n’est pas le complet renoncement à la richesse, aux biens matériels et aux jouissances c’est juste la maîtrise et la juste attitude vis-à-vis des biens matériels. C’est, dans l’ordre des priorités, de placer Dieu et Sa Volonté à la première place.
Le vœu d’obéissance
Obéir, oui, mais à qui? Obéir au Pape ou au Supérieur du couvent n’est pas la même chose qu’obéir à Dieu. Or l’Apôtre Pierre a dit: « Il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. » (Actes des Apôtres V, 29).
C’est ce qui est illustré dans le roman « Trois amours » de A.J. Cronin, où l’héroïne Lucy Moore, après avoir connu l’échec dans son amour conjugal et dans son amour maternel, soumise au vœu d’obéissance en vigueur dans son couvent, se heurtera à l’étroite rigidité intellectuelle de la vie monastique.
Le vœu de Chasteté
La Chasteté est une grande Vertu, mais elle ne se confond nullement avec l’abstinence sexuelle. Faire un vœu de Chasteté pourrait avoir du sens, si la Chasteté était correctement comprise. Faire vœu de renonciation à aimer une femme pour un religieux ou un homme pour une religieuse ne rapproche pas forcément de son Dieu. Il n’est pas demandé à l’être humain de renoncer à l’amour humain, mais juste, dans l’ordre de priorité, de placer Dieu et Sa Volonté à la première place.
A quoi sert-il, à un prêtre ou à un moine, de faire « vœu de {soi-disant} chasteté » et de renoncer à se marier avec une femme, si c’est pour ensuite tomber dans la pédophilie? La Chasteté ce n’est pas s’abstenir de relations charnelles, c’est garder le foyer de ses pensées pur.

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La Nuit de Feu de Blaise Pascal

La Nuit de Feu de Blaise Pascal

La Nuit de Feu de Blaise Pascal
Le Mémorial

Une expérience spirituelle particulièrement puissante
A l’évidence, dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 novembre 1654, Blaise Pascal a vécu une forte expérience spirituelle, qui a marqué toute sa vie.
« Le Mémorial est une œuvre de Blaise Pascal datée du lundi 23 novembre 1654. Écrit pendant la nuit du 23 au 24 novembre, dite la Nuit de feu, ce texte d’une extrême brièveté est l’un des classiques de la spiritualité catholique et chrétienne en général.
Ces quelques lignes où Pascal exprime sa conversion à la personne de Jésus-Christ au moment même où il la vit ont valeur de paradigme, en raison des termes qu’il emploie mais aussi du caractère fulgurant de cette expérience mystique. Constamment réédité et commenté depuis la fin du XVIIe siècle, le Mémorial contient une triple invocation à Dieu régulièrement citée: «Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants…».
La description concise de l’expérience vécue
Et voici le texte du Mémorial:
«L’an de Grâce 1654,
Lundi, 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr, et autres au martyrologe. Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres. Depuis environ dix heures et demie du soir jusqu’à environ minuit et demi. Feu.
«Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.». Non des philosophes et des savants. Certitude, Certitude. Sentiment. Joie. Paix. Dieu de Jésus-Christ. Deum meum et Deum vestrum [« Mon Dieu et votre Dieu »]. «Ton Dieu sera mon Dieu.» Oubli du monde et de Tout, hormis Dieu. Il ne se trouve que par les Voies enseignées dans l’Évangile. Grandeur de l’âme humaine. «Père juste, le monde ne T’a point connu, mais je T’ai connu.» Joie, Joie, Joie, pleurs de Joie. Je m’en suis séparé: «De reliquerunt me fontem aquæ vivæ.» [« Ils m’ont laissé une source d’eau vive. »] «Mon Dieu, Me quitterez-vous?» Que je n’en sois pas séparé éternellement. «Cette (???) [NDLR: Il semble manquer un mot] est la Vie éternelle, qu’ils Te connaissent Seul Vrai Dieu et Celui Que Tu as envoyé, Jésus-Christ.» Jésus-Christ. Jésus-Christ. Je m’en suis séparé, je L’ai fui, renoncé, crucifié. Que je n’en sois jamais séparé. Il ne se conserve que par les Voies enseignées dans l’Évangile. Renonciation totale et douce. Soumission totale à Jésus-Christ et à mon directeur. Éternellement en Joie pour un jour d’exercice sur la Terre. Non obliviscar sermones tuos [« Je n’oublierai pas Tes Discours »], Amen.»
Avant et après la Nuit de Feu
L’expérience spirituelle – inadéquatement qualifiée de « mystique », car, à vrai-dire, dans la Création, il n’y a rien de mystique – du lundi 23 novembre 1654, qui se produit «depuis environ dix heures et demie du soir jusques environ minuit et demi», marque un tournant décisif dans la vie et l’œuvre de Pascal. C’est l’expérience fondatrice de sa vie.

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L’être humain est-il déchu?

L’être humain est-il déchu?

L’être humain est-il déchu?

Introduction
Nous ne pouvons pas – il y en a beaucoup trop! – examiner ici toutes les philosophies pessimistes au sujet de la condition humaine. Nous nous limiterons à une seule. Nous nous concentrons sur ce que dit le célèbre écrivain-philosophe Blaise Pascal, en prenant appui sur ce qui est dit sur cette page consacrée au pessimisme en philosophie.
Pascal et la déchéance humaine
Pour le célèbre écrivain, mathématicien et physicien Blaise Pascal l’être humain serait irrémédiablement déchu. Depuis sa « nuit de feu » vécue vers l’âge de trente ans au cours de laquelle il a reconnu le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », il se tourne toujours plus vers la religion et la foi.
Influencé par le courant janséniste du Christianisme, Pascal considère que l’être humain est condamné, à la suite du péché originel, à une perpétuelle misère. Cette misère, selon lui, nous cherchons – comme si cela pouvait y changer quelque chose! -, par tous les moyens, à l’éluder: «Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser.».
Le « divertissement » comme fausse solution à la déchéance humaine
Toujours selon Blaise Pascal, afin d’oublier notre condition, non seulement nous limitons notre pensée à la considération de choses futiles, mais nous multiplions les gesticulations vides et les activités vaines. La volonté qui nous pousse ainsi vers l’inessentiel relève de ce que Pascal appelle le «divertissement». Toute vie qui n’implique pas la pensée de sa finitude est une vie de divertissement qui, en réalité, éloigne de Dieu.
Au sens pascalien, le divertissement prend des formes extrêmement variées et une très grande place dans notre existence ordinaire. Se divertir, au sens étymologique, signifie bien, en effet, se détourner de l’Essentiel. Or, affirme Pascal, si la seule chose que nous croyons capables de nous consoler de nos misères est bien le divertissement, c’est, hélas, aussi, en réalité, «la plus grande de nos misères». A noter que le mot « distraction », synonyme de divertissement, a exactement le même sens. Dans les deux cas il s’agit de « se détourner de ». Se détourner de quoi si ce n’est de l’Essentiel?

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Observation de la nature humaine avec La Rochefoucauld

Observation de la nature humaine avec La Rochefoucauld

Observation de la nature humaine avec La Rochefoucauld

« Une Maxime, c’est le maximum de sens dans le minimum de mots. »

La louange
Introduction
La vocation première du site de l’École de L’Art de Vivre c’est, bien sûr, la Transmission des Valeurs spirituelles. Ce n’est donc fondamentalement pas un site consacré à la Littérature en tant que telle. Mais lorsque des Valeurs spirituelles peuvent être mises en évidence à partir des œuvres de « grands auteurs », classiques, romantiques ou modernes, alors il est aussi bienvenu et opportun de pouvoir s’y référer…
De nouveau, nous nous intéressons à l’écrivain François de La Rochefoucauld et à ses célèbres Maximes. Déjà nous avons vu ce qu’il pensait du soi-disant mépris de la mort. Aujourd’hui, nous nous intéressons à ce qu’il dit au sujet des louanges.
La Rochefoucaud est réputé pour être un pessimiste. Il ne se fait aucune illusion concernant la « nature humaine ». Derrière chaque apparente « bonne action », il suppose l’existence d’une motivation cachée, beaucoup moins avouable.
D’un point de vue spirituel – qui est toujours le nôtre! -, quel intérêt? Eh bien, il nous apparaît qu’à la lecture de certaines Maximes de La Rochefoucauld beaucoup de lecteurs auront l’occasion de procéder à leur propre examen de conscience [NDLR: Page privée; nécessite, pour être vue, d’être enregistré(e) et connecté(e)] concernant leurs motivations cachées…
C’est la notion d’abnégation ou de désintéressement ou encore d’altruisme (en allemand « Selbstlosigkeit », littéralement « (fait d’être) sans soi-même ») qui doit être ici au cœur de l’examen de conscience auquel chaque lecteur/lectrice a le devoir de procéder pour lui/elle-même.
La louange selon La Rochefoucauld
Pour cette fois, concentrons-nous sur les louanges… Voici ce qu’en dit La Rochefoucauld:
143 « C’est plutôt par l’estime de nos propres sentiments que nous exagérons les bonnes qualités des autres, que par l’estime de leur mérite; et nous voulons nous attirer des louanges, lorsqu’il semble que nous leur en donnons. »
Commentaire: Selon L.R. (La Rochefoucauld), lorsqu’un être humain en complimente un autre, en réalité sa motivation n’est pas une sincère admiration des réels mérites d’autrui, mais plutôt dans le secret espoir que l’autre, pour nous remercier de nos compliments, ne manquera pas de nous « renvoyer l’ascenseur »… Alors, qu’en est-il vraiment?

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Au sujet du mépris de la mort

Au sujet du mépris de la mort

Au sujet du mépris de la mort

François de La Rochefoucauld

L’on découvre ici que l’auteur des « Maximes » tenait la mort pour « le plus grand de tous les maux » et que « tout homme qui la sait voir telle qu’elle est (NDLR: dont, manifestement, lui-même!), trouve que c’est « une chose épouvantable » et « la plus rude de toutes les épreuves », de sorte que ceux qui affectent de mépriser la mort, en réalité, ne connaissent pas la « grandeur de leur mal ».
Voici donc ce que – à la fin de ses « Maximes » -, au sujet du « mépris de la mort », dit François de La Rochefoucauld:.
« Après avoir parlé de la fausseté de tant de vertus apparentes, il est raisonnable de dire quelque chose de la fausseté du mépris de la mort.
J’entends parler de ce mépris de la mort que les païens se vantent de tirer de leurs propres forces, sans l’espérance d’une meilleure vie. Il y a différence entre souffrir la mort constamment, et la mépriser.
Le premier est assez ordinaire; mais je crois que l’autre n’est jamais sincère.
On a écrit néanmoins tout ce qui peut le plus persuader que la mort n’est point un mal; et les hommes les plus faibles, aussi bien que les héros, ont donné mille exemples célèbres pour établir cette opinion.
Cependant je doute que personne de bon sens l’ait jamais crue; et la peine que l’on prend pour en persuader les autres et soi-même fait assez voir que cette entreprise n’est pas aisée.
On peut avoir divers sujets de dégoûts dans la vie, mais on n’a jamais raison de mépriser la mort; ceux mêmes qui se la donnent volontairement ne la comptent pas pour si peu de chose, et ils s’en étonnent et la rejettent comme les autres, lorsqu’elle vient à eux par une autre voie que celle qu’ils ont choisie.
L’inégalité que l’on remarque dans le courage d’un nombre infini de vaillants hommes vient de ce que la mort se découvre différemment à leur imagination, et y paraît plus présente en un temps qu’en un autre.
Ainsi il arrive qu’après avoir méprisé ce qu’ils ne connaissent pas, ils craignent enfin ce qu’ils connaissent. Il faut éviter de l’envisager avec toutes ses circonstances, si on ne veut pas croire qu’elle soit le plus grand de tous les maux.
Les plus habiles et les plus braves sont ceux qui prennent de plus honnêtes prétextes pour s’empêcher de la considérer. Mais tout homme qui la sait voir telle qu’elle est, trouve que c’est une chose épouvantable.

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Foi et Miracle

Foi et Miracle

Foi et Miracle

Par August Manz

– Extraits –

Dans presque toutes les religions, le Miracle joue un rôle important et significatif. Il est même souvent capital pour dans la persuasion des adhérents de l’exactitude de leur enseignement. L’on entend ainsi, par miracle, un évènement dont la raison naturelle est au premier abord inexplicable. Qui semble, oui, directement contredire les Lois de la Nature! Un évènement que les hommes attribuent, de ce fait, à des forces surnaturelles, et, pour ceux qui croient en Dieu, à l’Action directe même de la Force Divine. Les êtres humains considèrent le miracle comme quelque chose qui se produit en dehors des Lois naturelles, qui s’oppose même à toutes les Lois naturelles.
Même dans les religions chrétiennes, l’on s’accroche à cette croyance aux prodiges. Les Miracles de Jésus y sont enseignés comme étant des évènements surnaturels, en dehors des Lois de la Nature. Ainsi l’église catholique se cramponne fermement à l’idée que des miracles se produisent encore aujourd’hui: par l’action des saints, dans les lieux de pèlerinage, dans l’Eucharistie de la messe.
Dans cette confusion des concepts, les Révélations (…), illuminant les ténèbres inextricables, tel un éclair, ont apporté la simple et claire Explication: Il n’existe pas de miracles qui s’opposent aux Lois de la Nature, ils ne peuvent absolument pas exister. Pour les êtres humains, un miracle est une chose qui n’est possible qu’à leur Dieu. Il manifeste ainsi Sa Grâce particulière et utilise Sa Toute-Puissance.
Ces pauvres êtres humains s’imaginent, à tort, la Toute-Puissance Divine comme étant la possibilité d’accomplir des actes arbitraires, et ils considèrent les miracles comme précisément des actes arbitraires. Ils ne réfléchissent pas, combien – ce faisant – ils rapetissent ainsi {la Notion de} Dieu, car, en réalité, s’ils pouvaient exister, ce genre de miracles seraient tout sauf divins. Dans les Œuvres Divines reposent avant tout la Perfection absolue, sans erreur et sans lacune. La Perfection exige une stricte Logique, une rigoureuse suite de conséquences logique à tous égards.

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