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Paroles d’un conservateur à propos d’un perturbateur

Paroles d’un conservateur à propos d’un perturbateur

Paroles d’un conservateur à propos d’un perturbateur

Était-ce un rêve? Étais-je éveillé? Jugez-en.
Un homme, – était-il grec, juif, chinois, turc, persan?
Un membre du parti de l’ordre, véridique
Et grave, me disait: – Cette mort juridique
Frappant ce charlatan, anarchiste éhonté,
Est juste. Il faut que l’ordre et que l’autorité
Se défendent. Comment souffrir qu’on les discute?
D’ailleurs les lois sont là pour qu’on les exécute.
Il est des vérités éternelles qu’il faut
Faire prévaloir, fût-ce au prix de l’échafaud.
Ce novateur prêchait une philosophie:
Amour, progrès, mots creux, et dont je me défie.
Il raillait notre culte antique et vénéré.
Cet homme était de ceux qui n’ont rien de sacré,
Il ne respectait rien de tout ce qu’on respecte.
Pour leur inoculer sa doctrine suspecte,
Il allait ramassant dans les plus méchants lieux
Des bouviers, des pêcheurs, des drôles bilieux,
D’immondes va-nu-pieds n’ayant ni sou ni maille;
Il faisait son cénacle avec cette canaille.

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Le doigt de la Femme – Par Victor Hugo

Le doigt de la Femme – Par Victor Hugo

Le doigt de la Femme

Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.

Il fit le doigt de la femme,
Chef-d’œuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l’âme
Et montrer le firmament.

Il mit dans ce doigt le reste
De la lueur qu’il venait
D’employer au front céleste
De l’heure où l’aurore naît.

Il y mit l’ombre du voile,
Le tremblement du berceau,
Quelque chose de l’étoile,
Quelque chose de l’oiseau.

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Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes…

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes…

La Puissance des Mots écrits, dits ou seulement pensés

« Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes! »

Tout le monde sait que Victor Hugo fut un extraordinaire visionnaire et un virtuose merveilleux dans l’art de mettre en valeur la fantastique puissance des mots. C’est sans doute parce que, de nos grands écrivains classiques, il fut l’un de ceux qui perçurent le mieux l’immense pouvoir de la parole humaine. Le poème «Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes…» en est une surprenante illustration. Que le lecteur, après avoir lu et médité ce poème de Victor Hugo, reconnaisse que, par moments, ce poète témoigne d’une haute Inspiration…

« Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes!
Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil! Et ne m’objectez pas
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas.

Écoutez bien ceci: Tête à tête, en pantoufles,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l’oreille au plus mystérieux
De vos amis de cœur, ou, si vous aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d’une cave, à trente lieues sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.

Ce mot que vous croyez qu’on n’a pas entendu,
Que vous disiez si bas, dans un lieu sourd et sombre,
Court, à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre;
Tenez, il est dehors! Il connaît son chemin;
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle;
Au besoin, il prendrait des ailes comme l’aigle!
Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera;
Il suit le quai, franchit la place et cetera,
Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

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Aimons toujours! Aimons encore! – Par Victor Hugo

Aimons toujours! Aimons encore! – Par Victor Hugo

Aimons toujours! Aimons encore!

Victor Hugo

Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit.
L’amour, c’est le cri de l’aurore,
L’amour c’est l’hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l’astre dit aux nuages,
C’est le mot ineffable : Aimons !

L’amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le cœur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c’est le bonheur !

Aime ! qu’on les loue ou les blâme,
Toujours les grand cœurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l’âme
A la jeunesse de ton front !

Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu’on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !

Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

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Noël!

Noël!

Noël!

La Nuit Sacrée embrase l’Univers,
Mais, malheureusement, tout est à l’envers,
Alors que la Grâce se répand sur les Mondes,
Les hommes n’ont leurs yeux braqués que sur l’immonde.

Le Rédempteur arrive en cette Sainte Nuit
Et ils ne s’occupent que de ce qui leur nuit,
Des péchés ils ne font qu’en faire davantage,
Ils ne pensent qu’à jouir, oui, quel que soit leur âge!

Cette nuit-là le Ciel leur est pourtant ouvert,
Mais tous ces êtres humains, prenant tout de travers,
Ne voient Noël que comme une fête païenne,
Bien que là soit née l’humanité chrétienne.

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Notre Père

Notre Père

Notre Père

Ô Toi, Notre Père, Qui Trône dans les Cieux,
Nous savons que Tu es le Seigneur, ô mon Dieu.
Sanctifié soit Ton Nom, Que tout, Là Haut, révère,
Le Saint Nom du Seigneur, « Je suis! », le Nom du Père!

Qu’à nous vienne Ton Règne, ici sur Terre, aussi,
Ainsi qu’Il est là où l’on sait dire: Merci!,
Dans tous les Paradis de Ton vaste Royaume,
Partout où dans Tes Voies marchent femmes et hommes!

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Le Dieu que j’adore

Le Dieu que j’adore

Le Dieu que j’adore

Ô mon Dieu, devant Toi, comme l’Or au creuset,
Je fonds; pour me cacher, où dois-je donc creuser?
Comme l’ardent Soleil Tu es inabordable,
Comme l’Astre lointain Tu es inapprochable!

Comment puis-je T’aimer, Seigneur de l’Univers?
Comment Te vénérer, moi qui ne suis qu’un ver?
Comment donc T’adorer? ô Dieu, Toi que j’honore,
Comment Te respecter, Toi Que mon cœur adore?

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L’astrologue

L’astrologue

L’astrologue

– « Je suis l’astrologue; je contemple les astres,
Je scrute le karma; je prévois les désastres
Je suis les orbites, je fais des déductions,
Le destin des hommes, c’est toute ma passion.

Comme un sous-marinier se sert d’un périscope,
Je fais pareil, afin de dresser l’horoscope
De chaque consultant venu m’interroger,
Qui a peur du Destin et craint de patauger.

Alors, vous qui craignez les foudres de Saturne,
Vous qui avez des peurs diurnes et nocturnes,
Vous qui croyez avoir, autrefois, fait le mal,
Tremblez, lorsque je fais votre thème natal!»

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La mort

La mort

La mort

A la fin de la vie il y a, oh! … la mort!
C’est, dit-on, le destin, « c’est … la vie », c’est … le sort
Des humains trop mortels pour qui la vie s’arrête,
Qu’elle soit une épreuve ou alors une fête!

Chacun est par la mort ainsi interpellé,
La vie à laquelle Ton Toi fut appelé,
Tout aussi promptement, Te sera retirée,
Et, ailleurs, Ton âme s’en ira, attirée.

Vie et mort, mort ou vie, les deux ne sont que vie,
Avant la mort la vie, et après la re-vie!
Si ici bas je vis, c’est qu’ailleurs je suis mort,
Et si ailleurs je vis, c’est qu’ici-bas je dors!

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«Vous prêtez au Bon Dieu ce raisonnement-ci…»

«Vous prêtez au Bon Dieu ce raisonnement-ci…»

«Vous prêtez au Bon Dieu ce raisonnement-ci…»
La « Théologie » de Victor Hugo diffère considérablement de celle des théologiens « professionnels », en particulier de ceux de certaines églises dites chrétiennes.
Dans le poème suivant, il s’agit du dogme de la Rédemption. La façon dont Victor Hugo fait ressortir le caractère proprement aberrant du dogme encore en vigueur aujourd’hui et auquel adhèrent toujours de nombreux « croyants » ou « fidèles » de différentes églises a quelque chose d’imparable.
L’image d’un Dieu capable d’agir de façon aussi arbitraire, Victor Hugo la repoussait loin de lui, et c’est aussi ce que, assurément, fera chaque chercheur sérieux portant en lui une véritable Intuition de Justice: Le Dieu de Perfection, de Pureté, d’Amour et de Justice ne pouvait ni ne pourra jamais agir ainsi!!!
Une telle imperfection, seule la pensée proprement humaine pouvait la porter en elle et l’imposer ensuite, pendant tant de temps, à des centaines de millions de « fidèles croyants », porteurs de la « foi du charbonnier »… Mais si celle-ci est aussi noire que son charbon, pas étonnant que le dogme paraisse souvent, lui aussi, tellement obscur…

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