Le vieil homme doit mourir!
L’effacement du « moi »
« Le vieil homme » est un nom biblique pour désigner l’ego. L’ego est la caricature de l’esprit. Le Chemin de l’évolution vise à la mort du vieil homme, donc à l’effacement du moi et à la disparition de l’ego.
Mais comment l’ego se manifeste-t-il? Voici quelques exemples:
Lorsque, observant le spectacle d’un malheur inattendu, un être humain déclare: « Que Dieu admette pareille chose, est, pour moi, incompréhensible! ». « Pour moi » veut dire ici: « pour mon ego ». Car l’esprit, lui, sait, que tout ce qui arrive est juste et a sa raison d’être.
Lorsque – faisant partie de ceux dont Bernard Shaw a dit « Je ne vois pas bien pourquoi ceux qui croient aux électrons se considèrent comme moins crédules que ceux qui croient aux anges » – un être humain affirme que le Monde invisible n’existe pas précisément parce qu’il est invisible à ses yeux gros-matériels, il est la proie de son ego.
Si des enfants disent: « Évidemment que mes parents doivent se soucier de moi; car, oui, c’est eux qui m’ont mis au monde! Ce n’est tout de même pas de ma faute si je suis sur Terre. », c’est une attitude typique de l’ego, car l’esprit, lui, sait que chaque être humain en parcours évolutif sur Terre l’est à sa propre demande.
Lorsqu’un être humain voient les fautes des autres mais pas les siennes, c’est parce que toutes les frontières autour de son cher « moi » – donc de son cher ego – sont devenues trop étroites! C’est pour cela qu’échouent tant de bonnes choses, car les frontières de l’ego, c’est à chacun de lui-même les faire éclater, de l’intérieur.
« Seigneur, fais de moi ce que Tu veux! » L’on entend souvent, lors des cérémonies d’inhumation, des cantiques chantant cela. Mais ce n’est pas le « Je » spirituel qui chante cela, mais seulement l’ego! Car seul l’ego est capable de croire que Dieu pourrait S’adonner à des actes arbitraires. L’esprit, lui, sait, qu’à chaque être humain arrive précisément ce qu’il s’est lui-même gagné en fonction des Lois de la Création.
« Rends-Toi! » dit le vainqueur au vaincu. Ainsi il veut dire: « Livre-Toi à moi, à ma merci, donc sans conditions, afin que je puisse, à mon gré, disposer de Toi, même de Ta vie ou de Ta mort! ». Seul l’ego peut dire cela. L’esprit, lui, sait qu’être vainqueur ne l’autorise pas à agir arbitrairement, et il aura la victoire très modeste!
Si un être humain questionne: « Que dois-je faire, moi, pour réellement suivre le bon chemin! », c’est une question posée par l’ego, parce que l’être humain cherche volontiers à se rendre tout plus difficile que cela ne l’est en réalité. Il a besoin de la singulière manie de tout rendre difficile, étant donné qu’il ne possède pas en lui-même la force de pratiquer avec sérieux et zèle ce qui est simple. La force qu’il est capable de déployer en lui-même n’y suffit plus.
L’ego a besoin d’obstacles pour parvenir au but, ce n’est qu’ainsi qu’il arrive encore à rassembler sa force, ce qu’il n’est plus capable de faire, s’il le voit simplement devant lui. Pour se libérer de l’ego, il faut apprendre à sauter … sans obstacles!
De même qu’un corps affaibli a besoin d’un remède stimulant pour lui permettre d’exercer son activité, de même l’ego a besoin, pour atteindre un But, de l’excitant que représente pour lui la conscience de devoir surmonter quelque chose, afin de pouvoir ainsi bander ses forces!
Même chez l’être humain de bon vouloir, il subsiste, trop souvent, en son for intérieur le plus intime, une certaine réticence; et cette réticence, n’est, en réalité, rien d’autre que le reflet de son cher « moi » – donc de son ego, sous une forme ou sous une autre, et qu’il tente de maintenir avec une incroyable ténacité surpassant même la force du meilleur vouloir.
Il se tient profondément caché, cet ego, si profondément, que l’on pourrait souvent croire qu’il a disparu. Mais, trop souvent, il est encore là et, par en-dessous, depuis son repaire, il jette ses filets aux moments où l’être humain s’y attend le moins. En beaucoup de choses il s’insinue et, lors de décisions particulières, qui doivent être prises à l’improviste et rapidement, le cher « ego » passe même, maintes fois, ouvertement, avant l’accomplissement du Devoir!
Volontairement, avec ses caractéristiques ou ses désirs propres, l’ego ne s’abandonne jamais totalement, pas même lorsqu’il est confronté à une extrême souffrance. En toutes circonstances, l’ego veut avoir son mot à dire et s’impose, notamment, dans le soi-disant amour – en réalité un amour sentimental – qu’il éprouve et veut faire valoir pour l’un de ses prochains, et qu’il place au-dessus de tout, sans que l’être humain concerné arrive précisément à la conscience de cette faiblesse qu’il porte en lui.
Trop souvent les êtres humains ne font que se vautrer dans des formations fantastiques, qui ont leur point d’origine dans l’asphyxiant bourbier résultant de leurs propres désirs, qui les conduisent à vénérer leur cher « ego ».
Alors, que faire pour effacer le « moi » – qui n’est qu’une caricature du Je spirituel -, que faire pour faire disparaître l’ego? Quel chemin prendre pour libérer le « Je » réel (l’esprit) de la tyrannie de l’ego?
"Est-il spirituellement juste de s'en tenir uniquement à la providence......." Absolument pas; L'être humain doit orienter sa Vie selon les…
La soumission à la vie est la seule attitude qui insère l'être humain dans ce courant d'amour qui inonde l'univers…
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"L'effacement du moi" Excellent texte, qui invite à réfléchir! Qui a développé la capacité de s'effacer quand c'est nécessaire, démontre…
Le texte exprime ce que les chercheurs de la vérité ressentent en intuition. Merci.
"Et tout le bien qui me reste en ce monde est d'avoir quelquefois pleuré!" (Alfred de Musset)
Voici un homme qui, à son époque, avait déjà compris l'essentiel! Il a clairement désigné les adversaires du vrai Bonheur:…
Formidable ces explications, cela éveille d'autres horizons!