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Pourquoi le Tombeau de Jésus
était-il vide?
Pour le Samedi Saint
Le Samedi Saint – faisant partie du Triduum Pascal – est le jour où l’on commémore le séjour du corps de Jésus dans son premier Tombeau. C’est l’occasion de se pencher sur ce qui s’est réellement passé après que le corps de Jésus ait été descendu de la croix…
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Marie-Madeleine, accompagnée d’autres femmes ayant reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et Son Enseignement comme la Vérité, fut la première à découvrir que le Tombeau en pierre dans lequel Son Corps avait été placé par Joseph d’Arimathie, Nicodème et les autres, était … oui … vide!
L’explication permettant de comprendre pourquoi le corps de Jésus ne se trouvait plus dans son Tombeau initial se trouve dans le livre « Les Apôtres de Jésus »:
« Lorsque Joseph d’Arimathie arriva sur le lieu de supplice, le Seigneur avait rendu le dernier soupir. Bouleversés, Ses plus proches attendaient encore par petits groupes.
Les soldats de Ponce Pilate rétablissaient l’ordre parmi le peuple et le faisaient partir.
Puis, Joseph d’Arimathie fit descendre le corps du Seigneur {de la croix}. Ils le déposèrent sur le manteau étalé du prince et l’enveloppèrent dans des tissus blancs.
Les femmes de Béthanie s’étaient timidement approchées. Marie-Madeleine se trouvait là.
A la demande de Joseph d’Arimathie, le gouverneur Pilate autorisa le prince à inhumer le corps de Jésus dans un tombeau de roches.
La Nature était morte. Morts étaient les objets qu’un éclat pénétrait habituellement. Comme des enveloppes vides, les êtres humains se dirigèrent vers le Tombeau.
Les Disciples portèrent le Corps du Seigneur. Les autres suivirent. Ils le déposèrent dans le Tombeau, qu’ils scellèrent à l’aide d’une grande pierre. (…)
(…) Marie-Madeleine traversa rapidement le jardin et le portail plongés dans l’obscurité et se hâta de gagner la campagne. Elle prit des ruelles tranquilles, car les rues étaient très tôt animées, le matin. Des voix marchandaient, les dialectes les plus divers s’entremêlaient. Des âniers criaient et des chameaux avec leurs cris singuliers traversaient les portes.
Marie-Madeleine respira, soulagée, en arrivant au chemin surplombant qui l’avait conduite si souvent, durant les jours les plus pénibles, au Tombeau du Maître. On L’avait enterré là-bas, mais Son corps terrestre avait été enlevé avant que Son Corps lumineux n’apparût à Madeleine.
Soudain, s’éveilla en elle le désir d’explorer le lieu qui renfermait réellement le Corps du Seigneur. Ainsi, elle suivit rapidement le sentier étroit et se trouva peu après devant la {première} Tombe.
Celle-ci avait bien changé. Ce n’était plus la sépulture du Seigneur.
Marie-Madeleine pressentit quel lieu de {faux} culte et de cupidité allait y naître. Subitement, elle comprit la Volonté du Père de ne pas abandonner le Réceptacle ayant contenu Son Fils entre les mains de la postérité.
Ce qui, jadis, lui avait paru inconcevable, insondable et terrible: L’enlèvement du Corps de Jésus, elle le ressentit, à ce moment, de façon consolante, comme juste et voulu de Dieu et en était satisfaite.
Dès lors, elle fut incapable de prier à cet endroit et continua son chemin. Sur la pente couverte d’une épaisse végétation, elle tourna à gauche et s’engagea dans un sentier récemment ouvert.
Des feuillages gris-vert l’entouraient; des arbustes comme des sarments formaient au-dessus de sa tête une voûte basse, qui l’obligeait à se baisser. Ainsi, à mi-hauteur de la montagne, elle parvint à un bloc de rochers et se trouva devant une grotte, dont la voûte de droite portait trois Croix gravées.
Elle pénétra dans la grotte, qui donnait l’impression d’être utilisée par des bergers, s’y réfugiant pendant le mauvais temps. La fente qui se montrait au fond du côté droit était très étroite; pourtant, un corps pouvait y passer.
Consciente du but – ce dont elle s’étonna elle-même -, Marie-Madeleine se risqua à pénétrer dans l’ouverture étroite et trouva un couloir bas et resserré.
Dans un mirage, elle vit les figures de Joseph d’Arimathie et de Jean, qui portaient le Corps du Seigneur, enveloppé dans des draps.
Marie-Madeleine savait que ces Images qui se déroulaient, vivantes, devant elle, avec une grande netteté, devaient la renseigner au sujet de la sépulture de l’Enveloppe terrestre du Fils de Dieu. Une Timidité sacrée, pleine de Vénération, la saisit et la douleur ayant labouré son âme lors du Décès du Seigneur se réveilla à nouveau. Elle croyait effectivement aller, pas à pas, avec les deux Fidèles, à travers le couloir obscur, pour protéger et cacher le Corps tant aimé du Seigneur, selon l’Ordre de la Lumière.
Elle vécut l’instant où, le couloir s’étant élargi, une petite caverne accueillit les hommes; ils déposèrent le Corps de Jésus sur un banc de pierre, l’embaumèrent selon la loi et l’enveloppèrent dans des tissus blancs. Une petite excavation ouverte lui permit de jeter un coup d’œil depuis la caverne sur le vaste paysage gris-vert et brumeux qui dormait encore dans l’aube matinale.
De sa propre main, Joseph d’Arimathie ferma cette brèche à l’aide d’un rocher, qui s’y adapta ingénieusement et cependant tout naturellement. Chaque fente fut bouchée soigneusement avec de la terre glaise et des lianes sèches pour former un mur étanche.
Dans cette Chambre sépulcrale aménagée par les deux Disciples, au terme de deux nuits d’un travail assidu et secret, reposait le Corps du Seigneur, la Tête entourée d’une Lumière blanche.
Lorsque Marie-Madeleine reprit clairement conscience, elle demeura courbée au bout du petit couloir, le visage appuyé contre le mur humide et froid d’un rocher. Il était rugueux, argileux et légèrement moite. Elle ne pouvait continuer le chemin et savait qu’elle se trouvait à l’entrée de la grotte où les Disciples avaient inhumé le {Corps du} Seigneur.
Une Lumière blanche, la même qui lui avait donné l’Ordre dans la nuit d’aller à la tombe, jaillit à ses côtés et il lui sembla que celle-ci traversa le mur épais de son immense Clarté.
Elle vit les enveloppes blanches affaissées, ayant caché le Corps du Seigneur et vit aussi Son crâne. Il était d’une forme noble et merveilleuse, surtout le front et l’arrondi bien proportionné de la Tête.
Dans la rangée de dents supérieures, d’une éblouissante blancheur, manquait une canine. Ce petit endroit sombre se grava profondément dans sa mémoire, comme une marque distinctive.
La Lumière disparut aussi vite qu’elle était venue, de même l’Image qu’elle avait fait naître, une Image importante pour l’avenir, lui sembla t-il.
Ne pouvant aller plus avant, Marie-Madeleine fit demi-tour et, en une silencieuse et fervente Prière, s’engagea sur le chemin par lequel elle était venue. ».
– Extrait du livre: « Les Apôtres de Jésus ». –
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Voir aussi:
« Le Mystère du Tombeau Vide ».
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