L’être humain peut-il manger …
{le corps d’} un autre être humain?
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Une question délicate
Posée comme cela, de prime abord, la question pourrait sembler provocante. Pourtant, des circonstances particulières peuvent amener à sérieusement se poser la question…
Par exemple, en 1972, pour pouvoir survivre, les survivants d’un accident d’avion s’étant crashé dans la Cordillère des Andes s’étaient résolu à pratiquer le cannibalisme, aussi appelé anthropophagie.
Adaptations cinématographiques
L’histoire de leur survie dans ces circonstances exceptionnelles a alors fait le tour de la planète et, dès 1993, a même inspiré le film « Les survivants » de Frank Marshall.
En 2025, sur le même sujet, un autre film a été réalisé par Juan Antonio Bayona, intitulé en français «Le Cercle des neiges».
L’histoire
Alors qu’on les croyait morts, les naufragés du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 qui s’était écrasé dans les Andes le 13 octobre 1972 se battaient pour survivre dans la haute montagne enneigée. Choqués, blessés, sans médicaments ni équipements, ni nourriture. Partis quarante-cinq à l’occasion d’un match contre le Chili, vingt-neuf ont survécu au crash, à 3600 mètres d’altitude. Seize jours plus tard, une avalanche en emportait huit autres. Avant Noël, deux d’entre eux, toutefois, ont fini par réussir à alerter les secours. Sur les quarante-cinq présents dans l’avion, seize étaient encore vivants.
Pour continuer à survivre coûte que coûte, ils sont allés jusqu’à manger de la chair humaine, celle de leurs camarades morts soit lors du crash, soit, par la suite, de froid, de faim, d’épuisement. Certains de leurs camarades agonisants leur avait dit en substance: «Après ma mort, mangez-moi.». Des mots qui évoquaient pour certains d’entre eux la Parole de Jésus lors de l’instauration de la Cène: « Prenez et mangez, ceci est Mon Corps. ».
Des précédents
Ce cas n’est pas unique. Par exemple – selon la Chronique anonyme de la première croisade – des cas d’anthropophagie de survie s’étaient déjà produits au cours des Croisades: «Les Francs s’attardèrent à Maarrat un mois et quatre jours. […] Il y eut là des nôtres qui manquèrent du nécessaire […] Alors, ils ouvraient les cadavres, parce que, dans leurs ventres, on trouvait des besants cachés. Ou bien, ils en découpaient la chair en morceaux, et ils la faisaient cuire pour la manger.». (Source)
D’un point de vue spirituel, qu’en est-il?
Comme toujours, ce qui nous intéresse ici c’est l’aspect spirituel de la chose. Beaucoup d’êtres humains, influencés par la prédominance de l’intellect et du sentiment, saluent volontiers, par exemple, la supposée abnégation des « donneurs » post mortem non seulement d’organes mais même de leur corps entier.
Alors, la question spirituelle qui se pose est celle-ci: Sachant que – en tant que le Temple de l’esprit (Paul – I Corinthiens VI, 19) – le corps humain est sacré, conformément aux Lois de la Création, « Afin de ne pas mourir de faim, l’être humain a-t-il le droit de manger le corps physique gros-matériel terrestre (déjà mort) d’un autre être humain? ». Inversement, avant de mourir, un être humain a-t-il le droit de dire à un ou plusieurs autres êtres humains: « Si tu as faim, lorsque je serai mort, mange mon corps. »?
Exercice spirituel: Répondre en commentaire (ci-dessous) à la question posée ci-dessus. Plus précisément: Donner – post mortem – son corps à manger à des affamés est-il un acte d’amour ou – bien au contraire – un sacrilège contre les Lois de Dieu?
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Cordillère des Andes avec neige
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