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La Loi de la Pesanteur
et le Destin
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«L’on peut progresser de deux manières,
vers le Haut ou vers le bas.»
«Celui qui s’élève sera abaissé,
celui qui s’abaisse sera élevé.»
– Jésus –
La compréhension correcte des Paroles citées en Exergue exige une juste attitude intérieure. Elle exige de l’être humain d’avoir reconnu ce qu’est l’être humain lui-même et l’Activité provoquée dans la Création par la Loi de la Pesanteur Spirituelle.
L’être humain, comme toute « chose » dans la Création, est, en effet, un « ludion ». Un ludion, qui monte ou qui descend…
Un tel ludion est soumis à des inflexions du Destin. À chaque inflexion, sa courbe de vie, elle aussi, monte ou descend.
Le mot « ludion », de la même famille que l’adjectif « ludique », vient du latin « ludus, ludi », qui signifie « jeu ».
Le « ludion » désigne donc un jouet, qui, placé dans un milieu de densité comparable au sien, va pouvoir donner lieu à d’intéressantes observations.
Le ludion tend, toujours, en effet, sous l’effet de la Loi de la Pesanteur agissant sur lui-même comme sur le milieu – liquide ou gazeux – dans lequel il se trouve, à s’élever ou à s’abaisser jusqu’au niveau correspondant à sa propre légèreté – ou lourdeur – intérieure, niveau auquel il va se stabiliser, jusqu’à ce que se produise une modification soit de sa lourdeur ou densité propre soit de celle du milieu où il se trouve.
En réalité, cela semble un jeu ou un jouet, parce que l’être humain, apparemment ballotté par le sort, demeure fondamentalement ignorant de la grande Simplicité existant dans l’Activité de la Loi de la Pesanteur. Il l’a, certes, reconnue pour les phénomènes extérieurs dans le domaine des sciences physiques, mais pas pour sa propre vie intérieure. Et là est sa grande lacune.
En ce sens, le ludion humain a l’impression d’être lui-même un « jouet », celui du hasard, et cela est faux. Car s’il est totalement vrai que l’être humain est un ludion, il n’est pas, pour autant, un jouet, car tout son destin obéit à des Lois rigoureuses.
Pour cette fois, nous voulons seulement considérer les effets de la Loi la plus fondamentale de la Création, la Loi de la Pesanteur.
C’est donc un peu comme à la Bourse. Chacun sait que le cours de la Bourse, lui aussi, monte ou descend, c’est ce qui se produit pour chaque « action ». Mais chacun sait aussi que le cours d’une action, voire de la Bourse en totalité, ne reflète pas toujours la valeur réelle de l’action considérée.
C’est précisément ce qui nécessite des réajustements ultérieurs.
Parfois, il arrive qu’un « krach » se produise. Le krach est considéré comme une catastrophe, parce que, brutalement, ce qui était censé avoir beaucoup de valeur n’en a plus que très peu, voire plus du tout. En réalité, l’estimation qui en était faite était fondamentalement basée sur une illusion, de sorte que le krach, loin d’être un événement négatif, est, en réalité, un salutaire auto-assainissement, un nécessaire ré-ajustement, qu’il convient de saluer comme tel.
Mais si la valeur réelle des choses était toujours considérée, davantage que les apparences, il y aurait beaucoup moins de « krachs ». Ce n’est donc pas « la bourse ou la vie », mais bien « la bourse de la vie »!
À la « Bourse de la Vie », le plus souvent, l’être humain s’efforce de maintenir ses illusions le plus longtemps possible. C’est aussi ce qui, bien souvent, provoque d’importants « krachs » dans son destin. Et tous ceux qui regardent alors le « destin brisé » ne comprennent pas ce qui a pu se passé, incriminent alors la « fatalité » ou même crient à l’injustice, allant jusqu’à blasphémer le Créateur…
Les krachs du destin sont les accidents, les maladies soudaines, les « catastrophes » en tous genres.
Lorsque l’être humain essaye de se placer extérieurement plus haut que ce qu’il vaut intérieurement, il s’expose alors à un tel krach. Le krach sera d’autant plus violent qu’il aura été extérieurement imprévisible.
Car la Loi, lorsque, enfin, la possibilité en est offerte, opère un réajustement brutal. Plus il a fallu attendre pour cela, plus l’effet produit en réaction est violent.
Mais si, au contraire, l’être humain, par Humilité et Modestie authentiques, s’est placé plus bas qu’il ne vaut, un « krach » semblable mais, cette fois, inversé, avec des effets positifs, va, tout aussi soudainement, le propulser à une hauteur tout à fait inattendue.
Tel est précisément le Sens de la Parole de Jésus citée en Exergue. La Loi abaisse qui s’élève et élève qui s’abaisse.
Cela obéit, en fait, au principe du ballon captif.
Si un ballon captif, c’est-à-dire, par exemple, attaché au sol par des cordes ou maintenu au sol par cordes attachées à des poids, est progressivement rempli d’un gaz plus léger que l’air, tel que l’hélium, ou même par de l’air chaud plus léger que l’air froid ambiant, sa tension vers le haut va, dans la même mesure, progressivement augmenter.
Il ne se passera pour autant rien jusqu’au moment où :
1) soit la force ascensionnelle sera devenue telle que le ballon provoquera de lui-même la rupture des liens qui l’attachaient aux poids ou au sol,
2) soit les cordes seront soudainement tranchées par une intervention extérieure, libérant brutalement l’esquif céleste,
3) soit la force ascensionnelle sera devenue telle que le ballon soulèvera avec lui les poids qui le retenaient au sol.
Dans les deux premiers cas, le « ballon captif » sera devenu un « ballon libre », limité par son seul poids intrinsèque.
Dans le troisième cas, le ballon aura conservé sa charge, mais aura accumulé une telle force ascendante que même cette charge extérieure ne parviendra plus à le retenir. Par la suite, ces poids pourront encore être largués.
Le « ballon captif » offre une image intéressante des influences extérieures pouvant modifier les effets de la légèreté ou de la lourdeur intrinsèque d’un être humain.
La Loi de la Pesanteur agit donc beaucoup dans le domaine de la Justice.
Chacun sait – ou devrait savoir – qu’il existe une Justice transcendante et une justice immanente.
La Volonté d’En Haut serait que la justice immanente soit un parfait Reflet de la Justice transcendante.
Malheureusement, beaucoup d’êtres humains, depuis bien longtemps, ont pu constater, souvent même à leurs propres dépens, qu’il y a tout un monde de différence entre Celle d’En haut et celle d’en bas. Autrement dit, de très nombreuses « décisions de justice », sur Terre, vont directement à l’encontre de la réelle Justice pouvant, quant à elle, être qualifiée de Divine.
C’est ce qui fait que beaucoup d’innocents sont désignés comme coupables et sont condamnés à des peines parfois très lourdes, tandis que beaucoup de coupables sont déclarés innocents et en tirent des avantages sur leurs victimes. Et que l’on donne raison à qui à tort et tort à qui agit de manière juste et véridique.
Plusieurs questions peuvent ici utilement se poser pour chacun.
La première question à se poser pour chacun est ici peut-être celle-ci:
«Est-ce que j’occupe, présentement, une situation correspondant à ma propre légèreté ou à ma propre lourdeur?»
Autrement dit: «Me tiens-je plus haut ou plus bas que je ne vaux?».
Bien sûr, la question peut elle-même être examinée à différents niveaux ou en différents cadres.
Dans l’absolu en regard de l’Éternité, ou, de façon plus limitée, par exemple, à l’intérieur d’une séquence de vie terrestre donnée.
Limitons nous ici, dans notre réflexion présente, au deuxième cas. C’est déjà une grande prise de conscience.
Si je me tiens beaucoup plus haut que je ne devrais, alors je dois m’attendre, si je ne redescends pas rapidement de moi-même à la vraie place que je dois occuper, à une soudaine et rapide dégringolade.
Si je me tiens, par contre, beaucoup plus bas que la place où, en regard de la Loi de la Pesanteur Spirituelle, je serais légitimement en droit de me trouver, alors je dois aussi m’attendre à une soudaine et fulgurante ascension !
Et, dans les deux cas, plus l’attente aura été longue, plus l’effet – qu’il soit descendant ou ascendant – sera soudain et puissant !
Dans l’histoire des êtres humains il est possible d’observer, parfois, de tels subits bouleversements apparents du destin.
À cet égard, l’histoire, dans la Bible, de Joseph, fils de Jacob et de Rachel, vendu par ses frères à des marchands égyptiens, est particulièrement significative. Certes, Joseph n’a terrestrement pas choisi de devenir esclave en Égypte, mais, humblement, il accepte totalement intérieurement la condition d’esclave de Putiphar.
Sa grande Humilité, précisément, lui offrant aussi la capacité de recevoir la Sagesse supra-terrestre nécessaire à l’interprétation correcte des véritables songes, le conduira au poste de grand vizir de l’Égypte, le deuxième personnage du pays, juste après le pharaon! Intérieurement il s’est abaissé jusqu’au plus bas, créant ainsi les conditions pour que, extérieurement, il soit élevé, par l’Activité de la Loi de la Pesanteur jusqu’au plus haut!
Alors, en considération du destin de Joseph, se pose la question: «À quel moment de sa vie occupe-t-il la juste place pour lui?».
Est-ce lorsqu’il est au plus bas? Est-ce lorsqu’il est au plus haut? Poser la question n’est-il pas déjà y répondre?
Évidemment, une telle naturelle ascension sociale extérieure, correspondant à la valeur réelle de l’être, ne doit pas être confondue avec la despotique « ascension » des arrivistes et des tyrans, qui sont prêts à tout piétiner pour arriver à leurs fins et ne sont « élevés » que par des êtres aussi bas qu’eux mais moins forts dans la bassesse.
Car, si l’on peut augurer que Joseph s’est retrouvé haut dans l’Au-delà après sa mort, à un niveau comparable à celui qu’il occupait terrestrement en tant que premier ministre de l’Égypte, il n’est pas non plus difficile de deviner que les soi-disant « grands de ce monde », pour la plupart, se retrouvent au contraire bien bas, lorsque leur âme plus ou moins noire a perdu la protection temporaire que leur accordait, sur Terre, toujours en fonction d’un effet exercé par la Loi de la Pesanteur, leur corps terrestre.
En ce cas, ce n’est pas le corps qui empêchait l’âme de s’élever jusqu’au niveau élevé d’une hypothétique légèreté, mais, au contraire, c’est lui qui retenait l’âme au niveau de la Terre, pas très élevé mais plus élevé que les bas-fonds de l’Au-delà, en l’empêchant provisoirement de sombrer jusqu’au niveau de profondeur auquel, en réalité, elle appartenait.
Maintenant, revenant à l’application pratique de la Loi de la Pesanteur pour moi-même, je dois aussi prendre conscience d’une chose: A chaque instant de ma vie je peux réellement monter ou descendre. Même si cela ne bouge pas tout de suite à l’extérieur, mon for intérieur, donc mon âme, réellement, s’allège ou s’alourdit.
Donc, potentiellement, elle s’élève ou s’abaisse déjà. La sensation de légèreté ou de lourdeur éprouvée en témoigne. Le levier pour cela, c’est mon Intuition intime, selon que je m’ouvre à la Lumière ou aux ténèbres, au Bien ou au mal. Le récit «Franchezzo, un voyageur au pays des esprits» témoigne de la soudaineté et de la vitesse à laquelle de tels effets se répercutent dans l’Au-delà.
Sur Terre, où l’âme, telle le ballon captif, est prisonnière du corps, les effets sont beaucoup moins rapides, donc évidents. Bien souvent, ils ne peuvent se manifester qu’à la libération de l’âme d’avec le corps. C’est souvent seulement à ce moment-là qu’il est possible, pour l’intéressé, de vérifier d’expérience si son âme monte ou descend. Elle peut même, bien souvent hélas, descendre encore bien plus bas que le niveau du corps, donc celui de la Terre, lui-même.
De même qu’il est possible de tracer des graphiques montrant si l’indice boursier monte ou descend, il serait possible de faire la même chose pour le destin de l’être humain. À tel moment il monte, à tel moment il descend. Et lorsque l’on fait le Bilan global sur une vie, l’on peut voir si la tendance a été à la hausse ou à la baisse. Si l’âme humaine est repartie plus haute ou plus basse qu’elle n’était arrivée. Un tel Bilan ne se fait, toutefois, par l’âme elle-même, avec l’aide de Guides spirituels plus élevés, que dans l’Au-delà. Dans de nombreuses religions, dont la religion égyptienne antique, ce Bilan a été, par exemple, représenté en images par la « Pesée des âmes ».
Si l’on veut être plus précis, l’on doit considérer que le véritable Noyau de l’être humain, c’est-à-dire son esprit lui-même, garde toujours la même légèreté. Cette légèreté est, en effet, liée à sa constitution. De la même manière la légèreté de l’hélium permettant au ballon de s’élever ne peut être modifiée. C’est seulement le poids accroché au ballon qui peut varier.
Dans cette Image l’on peut facilement comprendre que le gaz léger représente l’esprit, lequel ne peut lui-même directement être chargé, tandis que le ballon proprement dit représente, quant à lui, le vaisseau « âme », lequel peut se trouver chargé de toutes sortes de scories plus ou moins pesantes, accrochées à lui.
À chaque instant de la vie, il est donc souhaitable de toujours se demander:
«Ce que je suis sur le point de, maintenant, penser, dire ou faire, est-ce que cela va m’élever ou, au contraire, me faire descendre?».
Là est la bonne question, là est la question utile.
Récapitulons:
1) Si, après m’être interrogé en conscience, je me rends compte que j’occupe une position trop élevée par rapport à ce que je suis, j’ai tout intérêt à m’abaisser de moi-même, pour éviter que le Destin ne le fasse à ma place!
2) Quand bien même, en un « excès d’Humilité », je me placerais trop bas, il ne peut en résulter aucun désagrément mais, au contraire, que des avantages: la même Activité de la Loi de la Pesanteur, associée à celle d’autres Lois de la Création, va en effet, à la première occasion, m’élever au véritable niveau auquel, de par ma constitution intime, j’appartiens.
3) A tout moment de ma vie je peux, en Bien ou en mal, modifier l’état de fait existant. Ceci résulte de l’exercice du libre vouloir de l’esprit que, fondamentalement, je suis. Ma responsabilité réside, ici, dans ce que, à tout moment, je pense, je dis, je fais.
C’est ainsi que s’infléchit, vers le Haut ou vers le bas, en permanence, la « courbe » de ma vie. L’alternance entre ascension et descente n’est nullement obligatoire, car si j’obéis à la Loi de la Légèreté de mon propre esprit (autre formulation de la Loi de la Pesanteur spirituelle), alors il n’y a, pour moi, qu’Ascension consciente, sans jamais aucune redescente, laquelle n’est absolument pas nécessaire!
Il est aussi logique de penser que, de même que passée une certaine bassesse, un point de non-retour se trouve franchi, passée une certaine Hauteur, mon esprit sera tellement aspiré vers le Haut de par l’Attraction de son Genre semblable, qu’il ne pourra plus, non plus, jamais volontairement choisir de redescendre!
C’est ainsi que, principalement associée à la Loi de la Fonction de Réciprocité, dont nous parlerons aussi une autre fois, la Loi de la Pesanteur contribue puissamment à toujours rendre à chacun « la monnaie de sa pièce », « les moissons de ses semailles ».
Alors, Ami lecteur, que choisis-Tu pour Toi-même? Tu montes ou Tu descends? De toute façon, que Tu en sois conscient ou non, Tu dessines Toi-même la courbe de Ta vie. Libre à Toi de la dessiner, avec des hauts et des bas, globalement descendante ou ascendante, ou, au contraire, exclusivement descendante ou ascendante, avec, présente à l’esprit, une seule considération: ce qui importe, c’est où, pour finir, elle Te conduit, en Haut ou en bas!
Ceux qui, depuis l’origine de l’évolution humaine sur cette planète, n’ont fait que monter, depuis un bon moment déjà, ne sont plus sur la Terre!
Cela veut dire que ceux qui s’y trouvent encore, pour la plupart, ont fort à faire pour inverser la tendance et faire remonter la courbe de leur vie! La courbe globale de l’humanité va, depuis longtemps, vers le bas à une allure inquiétante. C’est la raison pour laquelle, individuellement, il est si difficile de remonter: le milieu global ambiant est très défavorable. De ce fait, les Points d’Appui que chacun qui veut s’élever a tout intérêt à reconnaître et à considérer doivent être vigoureusement utilisés.
Étant donné que la Voix est d’Éternité en Éternité, L’Appel des Hauteurs, indépendamment de toute manifestation particulière, est toujours demeuré le même. Il appartient uniquement au libre vouloir – ou de ce qui lui en reste – de chacun individuellement de tendre l’oreille, afin de l’entendre et de le suivre.
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