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Les Expériences entre deux Mondes

par | 1 Fév 2024 | Recherche Spirituelle, Réponses aux questions | 0 commentaires

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Les Expériences entre

deux Mondes

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Question: Une personne qui vit une « EMI » (« Expérience de Mort Imminente ») – en anglais « NDE » (« Near Death Experience » – « Expérience Proche de la Mort » – « EPM ») – et que l’on appelle communément un « Experiencer » est-elle décédée?

 

Réponse: La réponse est oui et non. Elle a certes quitté son corps physique et expérimenté une autre réalité – une réalité de l’Au-delà  dans le Monde pouvant déjà  être qualifié de « fin-matériel » (c’est-à-dire fait d’une autre matière, une matière plus fine que celle du Monde physique terrestre) mais elle n’est pas encore complètement partie (le mot « décédé(e) » veut, en effet, dire « qui s’en est allé(e) »), puisqu’elle a pu revenir dans son corps terrestre et raconter son expérience.

Que soit ou non dans le cadre d’une mort naturelle, elle est donc allée dans l’« Antichambre » de l’Au-delà mais pas encore dans l’Au-delà lui-même. C’est ce que, dans diverses Traditions, l’on appelle le « Seuil ». Souvent au bout de ce « Seuil » ou « Tunnel » – avec une entrée et une sortie – se trouve une « Porte ». Ce n’est que lorsque cette {deuxième} Porte est franchie que l’âme désincarnée pénètre dans le réel Au-delà.

Quel est le critère qui, fondamentalement, fait la différence? La différence entre le fait d’être allé dans le véritable Au-delà  (au-delà  de la « Porte ») ou bien de n’être allé que dans l’« Antichambre »? Ce critère est le fait d’être ou non encore relié au corps physique terrestre. Tant que le lien subsiste un retour de l’âme dans le corps physique demeure possible. Autrement, non.

Aussi longtemps qu’une âme humaine, même séparée de lui, demeure encore reliée à son corps terrestre, elle n’a pas encore pénétré dans le véritable Au-delà! Cela signifie qu’aucun « Experiencer » revenu sur Terre et y ayant raconté son expérience n’est, en réalité, allé dans le véritable Au-delà. Tout ce qu’il peut raconter concerne seulement l’« Antichambre » ou premier « Seuil », car au-delà de ce premier Seuil il n’a pas pu aller; autrement, il n’aurait pas pu revenir sur la Terre!

Ce lien entre l’âme et le corps est connu de diverses Traditions sous le nom de « Cordon d’Argent ». Il s’agit d’une sorte de cordon ombilical qui relie une âme à son corps, lorsque l’âme n’est plus dans le corps mais seulement à côté de celui-ci. Lorsque l’âme est dans le corps le cordon d’argent est imperceptible, puisque, alors, lui aussi se trouve dans le corps. Même la Bible, dans l’Ancien Testament, fait référence au cordon d’argent.

Ce qu’il est, en effet, important de comprendre c’est que tant que le cordon d’argent subsiste un rappel de l’âme dans le corps demeure possible. Et aussi que tant que le cordon d’argent subsiste et donc qu’un rappel de l’âme dans le corps demeure possible cela veut dire que l’âme n’a pas encore pénétré dans le véritable Au-delà; elle est restée en deça de la Porte dans la zone intermédiaire, souvent perçue comme un tunnel.

Si le corps est dans un état trop délabré pour pouvoir accueillir l’âme plus longtemps, alors le cordon d’argent va finir par se désagréger, de sorte que le retour de l’âme dans le corps va devenir impossible. Même les Miracles de Jésus consistant à ressusciter des morts se sont accomplis en tenant compte de ce processus. Jésus a ressuscité des êtres humains qui venaient de mourir, depuis seulement quelques jours (Lazare: quatre jours). Il n’a jamais ressuscité de personnes décédées depuis des dizaines d’années! Les Lois de la Création ne le permettant pas, outre le fait qu’elle aurait été dépourvue de sens, la chose aurait été impossible, même pour le Fils de Dieu!

Pour le sujet qui nous préoccupe ici il y a une chose peut-être encore plus importante à bien comprendre c’est que aussi longtemps que le cordon d’argent subsiste et donc que l’âme est encore reliée à son corps terrestre, elle ne peut pas encore se rendre dans la région à laquelle son état de légèreté ou de pesanteur la fait appartenir et où, tel un ludion, inévitablement, elle se rendra aussitôt que le cordon d’argent sera rompu.

C’est là une notion importante à bien saisir, car, en effet, c’est la clef de la compréhension de toutes les « EMI ». Les endroits où les « experiencers » se rendent aux cours de leurs EMI ne sont pas encore les endroits auxquels, en fonction de leur état, ils appartiennent et où ils se rendront fatalement, une fois leur cordon d’argent coupé; ce ne sont que des stations intermédiaires, qui, selon les descriptions généralement faites, sont, le plus souvent, des lieux lumineux associés à des expériences très agréables. Cela ne signifie pas pour autant que ce sont des expériences obligatoirement des plus agréables qui les attendent après leur mort véritable, car, malheureusement, le plus souvent, ce n’est pas le cas! (Voir, par exemple, l’extra-ordinaire récit « Franchezzo, un voyageur au pays des esprits ».)

Bien qu’il y ait aussi des EMI négatives il est, en effet, frappant de constater que la très grosse majorité des compte-rendus d’EMI soient tout à fait du genre féerique. C’est tellement beau et plaisant que certains expérienceurs, une fois revenus sur Terre, sont même ensuite pressés de mourir afin de vite pouvoir y retourner! Mais que se passera-t-il, pour eux, lorsque, cette fois, rendant le retour dans le corps terrestre impossible, leur cordon d’argent sera définitivement rompu? Vers où se rendront-ils? Vers un lieu féerique ou bien vers un lieu où la réalité leur apparaîtra comme beaucoup plus sévère et inexorable?

Pour éclairer le sujet il suffit de confronter les récits d’EMI, souvent des plus plaisants, avec les récits médiaux décrivant la vie dans l’Au-delà. Le contraste est généralement saisissant. Ce qui attend la plupart des êtres humains après le mort ce n’est pas forcément les contrées angéliques c’est plutôt, quand ce n’est pas l’enfer, des mondes qui s’apparentent fortement au « purgatoire » des religions, une notion qui, en définitive, pourrait se révéler se tenir assez proche de la réalité. Il n’est, pour s’en convaincre, que de considérer des récits comme « Franchezzo, un voyageur au pays des esprits » (transmis par le médium Farnese), « De Marche en Marche », « Le Passage », « Les mémoires d’un suicidé », et tous les récits retransmis par le célèbre médium brésilien Chico Xavier, comme la série « Nosso Lar » [« Notre Demeure »] ayant donné naissance au film éponyme, ainsi qu’à sa suite « Nosso lar 2: Les Messagers », sortie le 25 Janvier 2024.

Tous ces récits témoignent, au contraire des « EMI » « fleur bleue », d’un « atterrissage » dans l’Au-delà  généralement brutal, même pour des âmes de bon vouloir mais trop souvent trop tièdes et accablées de diverses fautes. Alors s’agit-il de points de vue réellement contradictoires ou, tout simplement, d’expériences de genres différents? C’est qu’une expérience « proche de la mort », en laquelle la mort est « imminente », en réalité, n’est pas une expérience post mortem. La personne est, certes, proche de la mort, mais elle n’est pas morte, ou plutôt elle n’est pas décédée (parce que « être mort », en ce cas, cela ne veut rien dire, puisque, en réalité, la vie ne s’arrête pas, et que la mort fait aussi partie de la vie; il s’agit juste d’une métamorphose); vu depuis la Terre, elle n’est pas encore définitivement partie – donc décédée.

« Partir c’est mourir un peu » dit le proverbe, mais mourir c’est assurément partir beaucoup et même complètement, donc définitivement, et ce n’est justement pas ce que l’on voit dans les expériences dites « de mort imminente », puisque si ces expériences nous sont connues c’est justement parce que ces personnes sont revenues dans leur corps terrestre (par opposition aux « revenants », qui – comme leur nom l’indique – reviennent en tant qu’esprits désincarnés, éventuellement juste recouverts d’un léger ectoplasme) et ont ainsi pu nous en faire le récit. Il est vrai que les personnes qui font des EMI se trouvent, lors de leur expérience, bien souvent, « en danger de mort », mais, en réalité, elles ne sont pas mortes, pas décédées, elles ont juste – symboliquement parlant – mis un pied dans la zone intermédiaire donnant accès à  l’Au-delà, tandis que l’autre est resté ancré dans la réalité terrestre.

Ceci est la raison fondamentale pour laquelle il n’y a pas de réelle contradiction entre les deux types de récit, qui ne décrivent tout simplement pas le même type d’expériences. Les EMI sont surtout des expériences fin-matérielles (la matière fine est une appellation courante désignant la matière de l’Au-delà par opposition  la matière grossière) avec un ancrage gros-matériel (la matière grossière est une appellation courante désignant la matière de l’En-deça, par opposition à la matière fine) persistant, tandis que les récits médiaux – pour autant que le médium soit un authentique médium sérieux et fiable – sont, quant à eux, de réels récits de la vie dans une partie du véritable Au-delà, qui – ainsi que l’indiqua le Christ – comporte « de nombreuses Demeures ».

La « demeure » la plus inférieure est, en quelque sorte, « fabriquée » par les êtres humains eux-mêmes. C’est ainsi que l’enfer et le purgatoire sont, en réalité, des œuvres humaines et non des Créations Divines. Le Créateur serait bien « incapable » de créer un enfer! L’être humain est bien assez stupide pour se le créer lui-même. « L’enfer c’est les autres » a écrit un relativement célèbre auteur français « existentialiste ». C’est assurément vrai, mais ce n’est qu’une partie de la Vérité, car le Paradis aussi c’est … les autres!; c’est juste que ce n’est pas les mêmes autres! Dans certaines religions, comme la religion Bon (anciennement existante au Tibet, avant le Bouddhisme), le purgatoire était connu comme étant le royaume intermédiaire.

Pourquoi – sans préjuger de la suite – la première expérience vécue aux portes de l’Au-delà  est-elle généralement si plaisante, alors que la suite – que les experiencers ne racontent pas, puisque, ayant dû s’arrêter au premier Seuil, ils ne l’ont pas vécue – l’est souvent beaucoup moins? Voilà  qui doit encore être plus précisément compris et explicité. Pour cela nous allons nous tourner vers un grand classique de l’Accueil dans l’Au-delà, un ouvrage d’un intérêt tout à fait exceptionnel, le Livre des Morts Tibétain, le célèbre «Bardo Thödol»

– Extrait de l’ouvrage « Le Livre de la Mort Vivante ».

 

Conclusion démontrant l’importance fondamentale des enseignements du Bardo

« Quelles qu’aient pu être les pratiques religieuses d’un être“ qu’elles aient été importantes ou limitées“ au moment de la mort, diverses illusions troublantes ont lieu, et il s’ensuit que ce Thödol est indispensable. Pour ceux qui ont beaucoup médité la Vérité réelle luit aussitôt que le principe conscient et le corps se séparent. Il est important d’acquérir de l’expérience pendant la vie, car ceux qui alors ont reconnu (leur vraie nature) et ont eu quelque expérience obtiennent une grande puissance durant le Bardo (des moments de la mort) quand la Claire Lumière paraît.

La méditation faite pendant la vie sur les Déités du Sentier Mystique du Mantra, dans les stages de vision et ceux de perfection seront également d’une grande influence quand les visions paisibles et violentes paraîtront dans le Chonyid Bardo. Aussi l’entraînement de ce Bardo est d’une importance particulière, même pendant la vie. Il faut tenir à ce texte, le lire, le retenir et s’en souvenir exactement; le lire régulièrement trois fois pour que les mots et leur sens en soient très clairs, arriver à ce que les mots et leur signification ne soient pas oubliés, même si vous étiez poursuivi par une centaine de bourreaux.

Il est appelé la Grande Libération par l’entendement, parce que même ceux qui ont commis les cinq offenses capitales sont sûrs d’être libérés s’ils entendent cet enseignement par la voie de l’oreille.

Donc, lisez ce texte au milieu de grandes assemblées. Répandez-le. Celui qui l’a entendu une fois, même s’il ne l’a pas compris, s’en souviendra dans l’état intermédiaire sans en oublier un mot, car alors l’«intelligence» est neuf fois plus lucide. Donc il doit être annoncé aux oreilles de tout être vivant, il doit être lu au chevet de toute personne. malade, il doit être lu au côté de tous les corps privés de vie; il doit être répandu, diffusé partout.

Ceux qui entendent cette doctrine, en vérité, sont fortunés. Sauf pour ceux qui ont accumulé beaucoup de mérite et se sont affranchis de beaucoup d’obscurités, il est difficile de se rencontrer avec cet enseignement. Même si cet enseignement est connu; il est difficile de le comprendre; la libération sera obtenue simplement en n’en doutant pas après l’avoir entendu. Donc, traitez cette doctrine avec beaucoup d’amour, elle est l’essence de toutes les doctrines.

La Mise face à face avec l’expérience de la Réalité dans l’état Intermédiaire appelée: « L’Enseignement qui libère par son seul entendement » et « Qui libère par le seul fait d’être attaché au corps » est finie.

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