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CONVAINCRE
OU
PERSUADER?
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A QUOI ÇA SERT D’« AVOIR RAISON »?
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Ø Je lui parle… Il m’écoute
Ø Je lui explique… Il esquive
Ø J’insiste… Il se défend
Ø Je le traque… Il se dérobe
Ø J’ai raison… Il a tort
Ø J’ai « gagné », Il a « perdu »!
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Vraiment?
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Ø Il s’en va…… Je me retrouve seul…
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L’important, c’est d’être, nous n’avons pas à vouloir convaincre ou persuader qui que ce soit.
Par contre, si quelqu’un cherche et nous pose une question, nous pouvons tenter humblement de lui répondre.
Cela me rappelle le court texte ci-dessous qui résume bien cela:
« Si, en vous harmonisant avec la vérité, vous apprenez à donner, dans votre vie, l’exemple de cette magnifique intégralité de la droiture, vos semblables vous rechercheront pour obtenir ce que vous aurez ainsi acquis. La mesure dans laquelle les chercheurs de vérité seront attirés vers vous représente la mesure de votre dotation de vérité, de votre droiture. La mesure dans laquelle il faut que vous portiez votre message aux gens représente, en un certain sens, la mesure de votre inaptitude à vivre la vie saine et droite, la vie harmonisée avec la vérité. »
CONVAINCRE OU PERSUADER?
A QUOI ÇA SERT D’«AVOIR RAISON»?
Questions très intéressantes, qui poussent le lecteur à rechercher en profondeur ses réelles motivations dans ses échanges avec autrui.
Oui, c’est une belle réflexion ! Mais qui est l’auteur de cette réflexion ?
C’est la raison pour laquelle, une nuance entre ces 2 mots (convaincre et persuader) – que l’on confond aisément – est simplement proposée à la réflexion, et il en découle que, contrairement à con-vaincre, persuader n’est pas du ressort de celui qui fait la proposition mais de celui qui la reçoit et l’accepte selon son propre ressenti… Bien entendu, l’on dira volontiers, si l’on adhère à tel ou tel projet : « Vous m’avez convaincu… !».
Toutefois, le but d’un échange, d’un partage ou même d’une confrontation d’idées, n’est-il pas de transmettre, et/ou défendre une pensée afin de… persuader autrui !? Et non nécessairement de convaincre dont la racine du mot connote un certain passage en force !
Aussi y-a-t-il une réelle – et totale – gratuité dans toute forme de communication, d’échange ou de partage ? Quel est le moteur même (l’essence) de la communication (mettre en commun, transmettre, donner) dont on peut sourire de cette formule : « On ne peut pas ne pas communiquer ! ».
Reste à savoir de quelle manière s’effectue cette « transaction » ! Un vendeur utilisera des techniques pour influencer-convaincre, lorsqu’un sage saura se taire ou reformuler la question de manière à ce que l’autre se persuade lui-même, « accouche » lui-même de sa vérité… La maïeutique de Socrate !
Le défenseur d’une vérité – qu’il estime être comme telle – ne se sent-il pas poussé à rectifier une idée ou une information qui lui semble fausse, injuste ou erronée? N’en-a-t-il pas même le devoir ?
Tant de notions fausses véhiculées tous azimuts par « l’homme de la rue » dans cette vaste brocante à idées et de concepts dans laquelle nous vivons n’imposent-t-elles pas alors au chercheur de Vérité de défendre, au nom de l’universalité en quelque sorte, et de persuader autrui de valeurs qu’il estime nobles et défendables ?
Bien sincèrement.
Assurément, il vaut mieux agir juste (Recht handeln) qu’avoir raison (Recht haben)!:
https://ecoledelartdevivre.net/avoir-raison-agir-juste-1-par-lucien-siffrid/
Cette réflexion soumise jadis aux étudiants en écoles de ventes n’est pas signée mais invite à réfléchir et tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de s’exprimer ! Ne pas vexer ou écraser autrui en étalant son savoir et rester humble, voila ce que cette phrase -aussi- suggère…
Essayer toujours de se mettre à la place de celui qui nous écoute permet sans doute de sortir du piège de la fausse humilité, qui consiste à dire: « je n’ai pas toujours raison », avec son sous-entendu qui hurle: « mais je n’ai jamais tort! ».