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Dieu

Dieu

Dieu

Oui, mon âme se plaît à secouer ses chaînes:
Déposant le fardeau des misères humaines,
Laissant errer mes sens dans ce monde des corps,
Au monde des esprits je monte sans efforts.
Là, foulant à mes pieds cet Univers visible,
Je plane en Liberté dans les champs du possible,
Mon âme est à l’étroit dans sa vaste prison:

Il me faut un séjour qui n’ait pas d’horizon.
Comme une goutte d’eau dans l’Océan versée,
L’Infini dans son sein absorbe ma pensée;
Là, reine de l’espace et de l’éternité,
Elle ose mesurer le temps, l’immensité,
Aborder le néant, parcourir l’existence,
Et concevoir de Dieu l’inconcevable Essence.
Mais sitôt que je veux peindre ce que je sens,
Toute parole expire en efforts impuissants.
Mon âme croit parler, ma langue embarrassée
Frappe l’air de vingt sons, ombre de ma pensée.
Dieu fit pour les esprits deux langages divers:
En sons articulés l’un vole dans les airs;
Ce langage borné s’apprend parmi les hommes,
Il suffit aux besoins de l’exil où nous sommes,
Et, suivant des mortels les destins inconstants
Change avec les climats ou passe avec les temps.
L’autre, éternel, sublime, universel, immense,
Est le langage inné de toute intelligence:
Ce n’est point un son mort dans les airs répandu,
C’est un Verbe vivant dans le cœur entendu;
On l’entend, on l’explique, on le parle avec l’âme;
Ce Langage senti touche, illumine, enflamme;
De ce que l’âme éprouve interprètes brûlants,
Il n’a que des soupirs, des ardeurs, des élans;
C’est la langue du Ciel que parle la Prière,
Et que le tendre Amour comprend seul sur la Terre.

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Enfantement sans douleur

Enfantement sans douleur

Enfantement sans douleur

Par Jacob Beilhart

Lors de la naissance de notre premier enfant, ma femme avait désiré l’intervention d’un médecin. J’y avais consenti pour ne point la tourmenter. Mais, lorsque s’annonça une nouvelle naissance, elle me déclara avoir adopté mes vues à cet égard.

Le jour venu, nous nous réveillâmes à minuit. Les préparatifs prirent environ une heure. — Tout est prêt, lui dis-je alors. L’agitation qui l’avait prise cessa. Quelques minutes plus tard, l’enfant vint au monde. La mère n’avait aucunement souffert. Elle n’avait point perdu ses forces puisqu’elle se tint debout moins d’un quart d’heure après l’événement. Le lendemain, elle traversa la chambre; le second jour, elle resta levée plusieurs heures. La mère et l’enfant se trouvaient en parfaite santé.

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L’attitude de Jacob Beilhart

L’attitude de Jacob Beilhart

L’attitude de Jacob Beilhart

Mon attitude dans toutes mes expériences était la suivante et je dois le répéter sans cesse : je faisais tout ce qui me semblait être le devoir du moment, lors même qu’il s’agissait manifestement de circonstances temporaires. Je prenais position et demeurais ferme, sans penser au succès ou à l’in-succès, et je n’imputais à personne la responsabilité des résultats. Jamais je ne laissais un murmure s’échapper de mes lèvres, ni une pensée de révolte effleurer mon esprit. Je ne m’attendais à aucune récompense en faisant ce que je faisais. Je le faisais comme je respire et comme je dors. Je le faisais parce que, à tout prendre, objectivement et subjectivement, physiquement et mentalement, je ne pouvais faire autre chose.

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Nourris par l’Esprit

Nourris par l’Esprit

Nourris par l’esprit

« Je désire vous parler d’une expérience datant d’environ huit ans. J’avais laissé agir l’Esprit comme bon lui semblait Je ne résistais à rien et laissais les circonstances m’enlever des biens ou m’en apporter. Les biens qui m’appartenaient, je ne les défendais pas lorsque d’autres tentaient, à leur sujet, de faire valoir des droits ou de me tromper. J’avais compris que je ne pouvais être fidèle à l’Esprit en m’obstinant à jouer un rôle actif en tant qu’«individu séparé», plongé dans le monde des affaires.

J’avais consacré mon temps à guérir et à faire pour les autres ce qu’ils me demandaient. Jamais je n’avais sollicité ou accepté un salaire. Pouvais-je leur vendre de la Vérité pour de l’argent? Spontanément, j’ai renoncé à tout ce que j’avais amassé pendant trois années de dur labeur, depuis que j’avais quitté l’Église Adventiste. Je n’avais même plus réclamé l’acquittement de mes créances. J’arrivai à une période de mon existence où il me fallait choisir: Ou bien travailler pour des gages, me faire payer l’exercice de mon art de guérir et mon enseignement, ou bien mendier et, à défaut, mourir de faim.

Y avait-il une autre solution? À ce moment, je voulais que l’Esprit me prouvât sa faculté de connaître mes besoins et de les satisfaire, par les actes de personnes qui n’auraient point conscience des motifs de leur intervention. J’avais la conviction que, inspirées par Dieu, elles agiraient bien plus sagement qu’elles ne l’eussent fait en écoutant leur sens propre. Je ne m’ouvris à personne de ce que j’allais faire. J’habitais à ce moment une maison que j’avais construite, mais dont j’avais remis l’acte de propriété à un prêteur. Il m’était impossible de lui payer les intérêts, sauf en obligeant mes propres débiteurs à observer leurs engagements envers moi, alors qu’ils n’étaient point en mesure de le faire. Mais je ne voulais pas saisir leurs biens et mettre ces malheureux sur le pavé. Dès lors, je préférai renoncer à mon foyer. Quelqu’un devait porter le blâme. Je le pris donc sur moi pour le bien de mes semblables.

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Soumission à la Vie

Soumission à la Vie

Soumission à la Vie

« Donc je me dis: – Je me soumettrai à la Vie, à Dieu, à Celui Qui crée et soutient les choses. Je ne sais pas bien qui Il est, ce qu’Il est, ni où II est, mais Il doit être. Une résolution décisive se forma en moi : Je chercherai désormais à discerner le Devoir plus élevé du moment et je m’y conformerai. C’est ici précisément que la Vie me guida autrement qu’Elle ne guide la plupart presque toujours ; lorsque les hommes deviennent conscients de leur pouvoir de comprendre et de démontrer, ils se détournent des choses situées au-dessous d’eux. Ils ne cherchent à connaître que ce qui est élevé. Leur effort tend à construire en hâte le bâtiment et à y mettre la tour le plus vite possible. Je fus poussé dans une direction opposée. Je voulais apprendre à connaître les choses qui sont au-dessous de moi. Je voulais savoir sur quoi je me tenais. Je voulais aller jusqu’au fond et connaître tous les éléments dont les choses sont composées. Je ne désirais pas vivre mentalement à un niveau plus haut que celui de ma vie pratique, de ma vie de tous les jours. Je ne voulais m’attacher qu’à des pensées et à des principes dont je pouvais faire usage dans la vie quotidienne. À cette époque, j’avais acheté un terrain à Battle Creek et me mis à bâtir. C’était pour moi un travail nouveau mais je croyais pouvoir faire tout ce que je me propose de faire. Je commençai par creuser pour faire une citerne et une cave ensuite je traînai des pierres pour les fondations et les murs. Puis ce fut le travail de charpentier, et ainsi de suite jusqu’à ce que la maison fut achevée et que j’eus fini d’apprendre exactement comment une maison se fait. Pour ma construction intérieure, je commençai de même par la base afin de savoir exactement ce que serait le bâtiment achevé. Je multipliai les expériences, Un maître riche de connaissance et de sagesse ne m’eût pas mieux foré. Je travaillais durement, tôt et tard, chaque jour. Et cependant, l’autre partie de mon être recevait aussi son enseignement. Des Vérités se révélaient à ma conscience. Chaque fois que je les découvrais, j’étais appelé à soigner tel ou tel malade dont le mal précisément avait besoin de la Vérité que je venais de saisir. La révélation était suivie de la démonstration et ainsi la construction s’élevait. »

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L’Effacement du moi

L’Effacement du moi

L’Effacement du moi

Jacob Beilhart

Introduction
L’effacement du moi dont il s’agit ici n’a pas de rapport avec le nirvana bouddhiste. Il ne s’agit, en effet, nullement d’effacer le Je spirituel dans le sens d’une dissolution du Je dans une configuration plus vaste, bien au contraire, il s’agit uniquement de l’effacement de l’ego permettant seul – justement! – l’émergence de l’esprit.
Et c’est Jacob Beilhart qui parle…:
« Une nouvelle fois, je vais ici, pour me faire comprendre, vous confier l’expérience de ma vie.
M’inspirant de l’enseignement de certaines écoles spiritualistes, j’étais arrivé à vivre dans cet « état de silence » dont elles font grand cas. Et ce ne fut certes point sans effort. Je ne mangeais pas de viande, je ne buvais ni thé, ni café, ni alcool. Je m’abstenais de beaucoup d’aliments et ne prenais que deux repas par jour. Je maintenais mon esprit fixé sur ce que je désirais et je demeurais éloigné des bruits du monde. Cela dura plusieurs plusieurs années.
J’enseignais et je guérissais des malades. J’exerçais une influence certaine sur ceux que j’approchais.
J’avais des ambitions personnelles en ce qui concernait mon activité pour le bien de tous et je portais un un tas de fardeaux pour moi-même et pour les autres.
Je n’attachais de valeur ni à l’argent ni à la renommée. Je ne les recherchais point. Toute mon énergie tendait à obtenir personnellement le pouvoir de faire de grandes choses pour l’humanité. Ceux qui souffraient ne cessaient de louer ma bonté.
De la table où j’écris ceci j’entends par la pensée vos exclamations: « Cet idéal était le plus élevé qui soit! ». Eh bien je vous le déclare, ce n’est point l’idéal le plus élevé et cela ne pouvait me donner satisfaction. Ce n’est qu’un pas sur la route conduisant à la vie plénière et le silence du moi est encore tout autre chose.

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Le vieil homme doit mourir!

Le vieil homme doit mourir!

Le vieil homme doit mourir!

L’effacement du « moi »

« Le vieil homme » est un nom biblique pour désigner l’ego. L’ego est la caricature de l’esprit. Le Chemin de l’évolution vise à la mort du vieil homme, donc à l’effacement du moi et à la disparition de l’ego.
Mais comment l’ego se manifeste-t-il? Voici quelques exemples:
Lorsque, observant le spectacle d’un malheur inattendu, un être humain déclare: « Que Dieu admette pareille chose, est, pour moi, incompréhensible! ». « Pour moi » veut dire ici: « pour mon ego ». Car l’esprit, lui, sait, que tout ce qui arrive est juste et a sa raison d’être.
Lorsque – faisant partie de ceux dont Bernard Shaw a dit « Je ne vois pas bien pourquoi ceux qui croient aux électrons se considèrent comme moins crédules que ceux qui croient aux anges » – un être humain affirme que le Monde invisible n’existe pas précisément parce qu’il est invisible à ses yeux gros-matériels, il est la proie de son ego.
Si des enfants disent: « Évidemment que mes parents doivent se soucier de moi; car, oui, c’est eux qui m’ont mis au monde! Ce n’est tout de même pas de ma faute si je suis sur Terre. », c’est une attitude typique de l’ego, car l’esprit, lui, sait que chaque être humain en parcours évolutif sur Terre l’est à sa propre demande.
Lorsqu’un être humain voient les fautes des autres mais pas les siennes, c’est parce que toutes les frontières autour de son cher « moi » – donc de son cher ego – sont devenues trop étroites! C’est pour cela qu’échouent tant de bonnes choses, car les frontières de l’ego, c’est à chacun de lui-même les faire éclater, de l’intérieur.
« Seigneur, fais de moi ce que Tu veux! » L’on entend souvent, lors des cérémonies d’inhumation, des cantiques chantant cela. Mais ce n’est pas le « Je » spirituel qui chante cela, mais seulement l’ego! Car seul l’ego est capable de croire que Dieu pourrait S’adonner à des actes arbitraires. L’esprit, lui, sait, qu’à chaque être humain arrive précisément ce qu’il s’est lui-même gagné en fonction des Lois de la Création.
« Rends-Toi! » dit le vainqueur au vaincu. Ainsi il veut dire: « Livre-Toi à moi, à ma merci, donc sans conditions, afin que je puisse, à mon gré, disposer de Toi, même de Ta vie ou de Ta mort! ». Seul l’ego peut dire cela. L’esprit, lui, sait qu’être vainqueur ne l’autorise pas à agir arbitrairement, et il aura la victoire très modeste!
Si un être humain questionne: « Que dois-je faire, moi, pour réellement suivre le bon chemin! », c’est une question posée par l’ego, parce que l’être humain cherche volontiers à se rendre tout plus difficile que cela ne l’est en réalité. Il a besoin de la singulière manie de tout rendre difficile, étant donné qu’il ne possède pas en lui-même la force de pratiquer avec sérieux et zèle ce qui est simple. La force qu’il est capable de déployer en lui-même n’y suffit plus.
L’ego a besoin d’obstacles pour parvenir au but, ce n’est qu’ainsi qu’il arrive encore à rassembler sa force, ce qu’il n’est plus capable de faire, s’il le voit simplement devant lui. Pour se libérer de l’ego, il faut apprendre à sauter … sans obstacles!
De même qu’un corps affaibli a besoin d’un remède stimulant pour lui permettre d’exercer son activité, de même l’ego a besoin, pour atteindre un But, de l’excitant que représente pour lui la conscience de devoir surmonter quelque chose, afin de pouvoir ainsi bander ses forces! 
Même chez l’être humain de bon vouloir, il subsiste, trop souvent, en son for intérieur le plus intime, une certaine réticence; et cette réticence, n’est, en réalité, rien d’autre que le reflet de son cher « moi » – donc de son ego, sous une forme ou sous une autre, et qu’il tente de maintenir avec une incroyable ténacité surpassant même la force du meilleur vouloir.
Il se tient profondément caché, cet ego, si profondément, que l’on pourrait souvent croire qu’il a disparu. Mais, trop souvent, il est encore là et, par en-dessous, depuis son repaire, il jette ses  filets aux moments où l’être humain s’y attend le moins. En beaucoup de choses il s’insinue et, lors de décisions particulières, qui doivent être prises à l’improviste et rapidement, le cher « ego » passe même, maintes fois, ouvertement, avant l’accomplissement du Devoir!
Volontairement, avec ses caractéristiques ou ses désirs propres, l’ego ne s’abandonne jamais totalement, pas même lorsqu’il est confronté à une extrême souffrance. En toutes circonstances, l’ego veut avoir son mot à dire et s’impose, notamment, dans le soi-disant amour – en réalité un amour sentimental – qu’il éprouve et veut faire valoir pour l’un de ses prochains, et qu’il place au-dessus de tout, sans que l’être humain concerné arrive précisément à la conscience de cette faiblesse qu’il porte en lui.
Trop souvent les êtres humains ne font que se vautrer dans des formations fantastiques, qui ont leur point d’origine dans l’asphyxiant bourbier résultant de leurs propres désirs, qui les conduisent à vénérer leur cher « ego ».
Alors, que faire pour effacer le « moi » – qui n’est qu’une caricature du Je spirituel -, que faire pour faire disparaître l’ego? Quel chemin prendre pour libérer le « Je » réel (l’esprit) de la tyrannie de l’ego?

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Miang Fong, le Guérisseur

Miang Fong, le Guérisseur

Miang Fong, le Guérisseur

Miang Fong est {connu pour être} un «Préparateur de Chemin» du Tibet. Ce fut un Porteur de Vérité, un Enseignant et un Guide.
Mais il fut aussi un Guérisseur, et même un Thaumaturge.
C’est cet aspect-là que nous souhaitons ici illustrer avec le présent extrait, racontant deux Guérisons miraculeuses.
«Un soir, Miang-Fong parvint à une grande agglomération dans laquelle régnait une grande excitation. Beaucoup d’hommes s’étaient rassemblés, se parlaient violemment et désignaient l’Ouest. Miang ne comprenait pas la raison de cette excitation. Il s’arrêta en silence près d’un groupe en discussion. À ce moment-là, une femme portant un enfant dans ses bras se détacha de la foule. Gémissant à haute voix, elle allait passer à côté de Miang sans faire attention à lui.
Obéissant à une irrésistible pulsion, il posa doucement sa main droite sur son bras. Ce mouvement silencieux était tellement impératif que la femme s’arrêta involontairement et leva vers Miang ses yeux remplis de larmes.
– «Quelle est la cause de Ta douleur, ma sœur?», demanda Miang, et le calme de son regard fut comme un baume pour son âme.
Elle répondit en gémissant:
– «Ils veulent me prendre mon enfant, prétendant qu’il est impur et qu’il nous porte malheur. Mais je ne le leur donne pas, à aucun prix, qu’ils me tuent plutôt!».
– «Calme-Toi», dit Miang d’une voix sonore, «personne n’a le droit de prendre Ton enfant, dont le Plus-Haut T’a fait cadeau, afin que Tu en fasses un homme.».
A ces paroles, la femme gémit encore plus fort et l’enfant, un garçon d’environ trois ans, qui avait caché son visage contre le cou de sa mère, tourna son regard vers Miang. Miang s’effraya, car dans les yeux de l’enfant perçait le regard d’une bête sauvage. Il n’avait encore jamais rien vu de semblable.
– «Que se passe-t-il avec Ton fils?» demanda-t-il doucement, et la femme raconta:
– «Jusqu’à peu de temps, Hun-Fu était un enfant toujours aimable et sage. Il était obéissant et était ma seule source de Joie, puisque je suis veuve. Mon mari est mort dans les rochers, alors qu’il voulait sauver une bête égarée. C’est à partir de ce jour que Hun-Fu changea. Le choc l’a rendu malade après avoir vu le corps défiguré de son père, lorsqu’on le ramena à la maison. Il eut des crampes, puis il mordit et égratigna au réveil tous ceux qui voulaient s’approcher de lui. Maintenant, les gens disent qu’un mauvais esprit est entré en lui et que son âme a suivi son père dans l’Au-delà. Mais j’aime mon enfant et je ne veux pas le donner.».
Tout en parlant, elle serrait passionnément le garçon contre elle. Mais celui-ci devenait de plus en plus agité, comme s’il ne supportait pas la présence de Miang. Il s’échappa des bras de sa mère et la frappa pour qu’elle le lâche.
Miang venait de voir une chose inconnue pour lui. Il vit que l’âme de l’enfant, anxieuse et sans force, était poussée de côté par une ombre noire qui se couchait sur elle et l’empêchait de respirer.
La forme obscure frappait vers lui en criant de sauvages paroles.
– «Laisse-nous partir», demanda la mère.
Miang secoua la tête.
– «Je veux T’aider et aussi secourir Ton enfant», dit-il en regardant fermement dans les yeux de l’enfant pour obliger la forme sombre à se soumettre à sa volonté. En rassemblant toutes les forces de son âme, Miang leva les bras et supplia:
– «Plus-Haut, regarde-nous! Vois ce pauvre enfant qui est la proie du malin! Libère-le de son poids!».

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La Parabole du Bon Samaritain selon Edmond Rostand

La Parabole du Bon Samaritain selon Edmond Rostand

La Parabole du Bon Samaritain selon Edmond Rostand

« PIERRE
Que nous demandes-Tu, Rabbi?
JÉSUS
D’être parfaits.
On se sent allégé quand on porte mon faix.
Portez-le. Chérissez le prochain.
PIERRE
Ce qu’on nomme
Le prochain, est-ce donc un vil païen?
JÉSUS
Un homme,
Qui de Jérusalem allait à Jéricho,
Rencontra des voleurs. On le frappe, on le blesse,
Ses cris demeurent sans écho,
Et, le croyant mort, on le laisse.
Il n’est plus qu’une plaie, il gît;
Le sang fuit de son corps comme le vin d’une outre.
Passe un prêtre. Il voit là ce corps, ce sol rougi.
II passe outre.
Passe un lévite. Il voit cet œil où meurt le jour.
II passe outre, à son tour.
Passe un Samaritain. Il voit la pauvre tête
II s’arrête. »

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