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L’abrègement de la vie terrestre

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Ceux qui ont lu ou vu « Nosso Lar » [« Notre Demeure »] du médium brésilien Chico Xavier se souviennent peut-être de la scène où le héros – le médecin sur Terre André Luiz –  se retrouve dans l’Au-delà et est violemment critiqué et discriminé par son entourage parce qu’il est considéré comme un « suicidé ». Pourtant – si l’on considère son histoire terrestre (son incarnation immédiatement précédente) – l’on peut voir qu’il ne s’est nullement infligé lui-même, de façon pro-active, une mort violente. Mais il apparaît alors que – bien que médecin – il a négligé les besoins de son corps et cela a suffi pour qu’il soit considéré comme un suicidé. Cela ne donne-t-il pas à réfléchir?

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Il y a certainement un bon moment pour mourir, c’est lorsque – comme il est dit dans la Bible au sujet, par exemple, de Abraham, il est « rassasié d’années ». Dans l’idéal cela ne devrait jamais être à cause d’une déficience du corps mais à cause de la nostalgie de l’esprit à s’élever vers la Lumière et vers sa Patrie spirituelle, le Paradis. Hélas, une telle mort bienheureuse, de nos jours, est devenue très exceptionnelle. Dans plus de 99% des cas – en dehors des morts accidentelles, les gens décèdent parce que – devenu de plus en plus déficient – leur corps « n’en peut plus ».

Plus précisément, il n’émet plus une radiation suffisante pour permettre à l’âme, par attraction magnétique, de rester à l’intérieur de lui. Il n’y eut, en effet, entre le corps et l’âme, jamais de fusion mais seulement une jonction temporaire due à l’attraction mutuelle de leurs irradiations respectives. La force – ou l’intensité – de cette attraction varie en fonction de différentes circonstances. Par exemple, elle est plus grande pendant la première moitié de la vie (processus d’incarnation croissante) que pendant la seconde (processus d’excarnation progressive). De même elle est plus grande le jour que la nuit, où un relâchement se produit naturellement dans la jonction. A ce sujet, il est bien connu que « Le sommeil est le petit frère de la mort. ». C’est ainsi qu’il est aussi possible de dire que, d’une certaine manière, « L’on se réincarne tous les matins »!

Quelle différence y a-t-il entre une mort naturelle et une mort violente? C’est la même chose qu’un fruit qui, secoué par une tempête, tombe de son arbre avant d’être mûr. Qu’il s’agisse d’une pomme, d’une poire ou d’une pêche, s’il le peut, il devra donc continuer à mûrir hors de son arbre… Il s’agit, en ce cas – si c’est possible – que l’âme, d’une façon ou d’une autre, doive rattraper, dans l’Au-delà, ce qu’elle a négligé sur la Terre, de façon correspondante à ce qu’elle est. Mais si ce n’est pas possible dans l’Au-delà, elle devra revenir sur la Terre.

C’est justement ce que l’on voit dans le cas des enfants – comme, par exemple Shanti Devi – se souvenant de leur vie antérieure. Dans la plupart des cas, ils ne veulent pas vraiment (naturellement, pour leur intellect c’est inconscient!) entamer une nouvelle vie mais plutôt achever celle qui fut trop tôt subitement interrompue par une mort soudaine et donc prématurée. Pour autant, ce que les êtres humains – parce qu’il ne s’agit pas d’une mort violente – appellent « mort naturelle », en réalité, n’est pas toujours si « naturelle » que ça!

Car une mort soi-disant « naturelle » peut quand même – du point de vue de l’âme – être une mort prématurée. C’est, en particulier, le cas lorsqu’un être humain n’a pas respecté son corps gros-matériel terrestre ou a, par inattention, insouciance ou unilatéralité (notamment dans le sport!), négligé ses besoins naturels comme respirer de l’air pur, boire de l’eau pure, manger une nourriture saine, régulièrement vider sa vessie et son intestin, se mouvoir suffisamment dans le but de respecter la Loi du Mouvement, etc. Le corps – en tant qu’instrument de l’esprit – doit aussi être gardé propre et pur.

A cela peut encore s’ajouter les méfaits du fait de s’adonner à divers penchants ou vices, comme le vice de boire de l’alcool en excès (alcoolisme) ou de fumer, ou de consommer des produits stupéfiants, nuisibles non seulement au corps mais aussi à l’âme.

Résultat? Résultat: Que ce soit du fait d’habitudes faussement considérées comme « innocentes » (sans même ici parler des risques élevés d’accidents pour les sports dits « extrêmes » comme l’alpinisme, la course automobile, les sauts dans le vide, etc. et autres dommageables « passions »), au grand préjudice de l’évolution de l’esprit, la vie terrestre est ainsi abrégée de nombreuses années.

Pour plus de la moitié des êtres humains terrestres d’aujourd’hui se considérant pourtant comme des gens évolués, leurs âmes, du fait de toutes ces fausses pratiques et mauvaises habitudes, doivent prématurément quitter leur corps terrestre pour l’ainsi dénommé Au-delà (souvent, juste pour le « royaume intermédiaire »!) et, de ce fait, n’ont pas pu accomplir le temps qui était prévu pour leur évolution sur Terre. Il semble évident que, de nos jours, la plupart s’en moquent éperdument et ne pensent pas du tout que la vie terrestre doit être une marche importante dans l’évolution de leur esprit.

L’énorme gâchis que cela représente pour leur seul vrai Je – leur Noyau spirituel -, ils n’en prendront conscience que beaucoup plus tard, et il est grandement à craindre que ce soit alors, pour eux, déjà … trop tard!

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Mort prématurée de Roméo dans « Roméo et Juliette » de William Shakespeare